Les hommes de Pierre Mignoni ont eu l’occasion de revenir au Stade Rochelais à cinq minutes de la fin du match. Malgré les entrées des expérimentés Baptiste Serin et Charles Ollivon, le groupe toulonnais a fait preuve de gourmandise en choisissant la remise en jeu à deux reprises sans succès avant de perdre le bonus défensif.
Si proche… Les jeunes toulousains ont failli donner raison à Pierre Mignoni qui a décidé de laisser sa chance à Marcel Deflandre. Malheureusement pour eux, alors que les Toulonnais qui étaient tout près de ramener les deux points du nul, reviendra finalement bredouille de La Rochelle (27-17). La faute à deux mauvaises décisions, prises à cinq minutes de la fin du match.
Alors que le chrono indique la 71e minute de jeu et que La Rochelle n’a plus que trois maigres longueurs d’avance, Levani Botia (pourtant auteur d’une prestation aboutie pour sa 200ème apparition sous le maillot de La Rochelle) échappe à un ballon d’attaque sur les 40 mètres toulonnais. David Ribbans puis Jules Coulon poussent et ramènent le jeu dans les 22 mètres de La Rochelle. Le dernier City initie le contre-ruck après un bon tacle de Tuicuvu sur Nowell, revenu en catastrophe, et récupère un penalty crucial à 10 mètres du but local contre la ligne de touche. Les cadres prennent alors leurs responsabilités : Baptiste Serin et Charles Ollivon travaillent ensemble et se tiennent à l’écart.
La loi Skelton
Pierre Damond, qui connaît sa première feuille de match en Top 14 avec le RCT, a une potentielle balle de match entre les mains. Le talonneur du centre de formation de Rade ne tremble pas et trouve Charles Ollivon en fond de touche. C’est alors que Will Skelton entre en action. Alors que les Toulonnais s’apprêtent à mettre en place un ballon porté, le géant australien annihile les ambitions rochelaises en taclant le porteur du ballon avant de ralentir intelligemment la sortie du ballon. Après trois périodes de jeu sans progression, les Toulonnais obtenaient enfin l’avantage sur un hors-jeu de Botia.
Quelques minutes plus tard, les Toulonnais ont donc une nouvelle occasion d’égaliser à la table des buts avec un penalty cette fois moins décentré. Si Pierre Mignoni réclame trois points, les joueurs veulent en redemander et prendre à nouveau le banc de touche. Pierre Damond ne tremble pas et retrouve une nouvelle fois son sauteur pour tenter de pousser le peloton rochelais d’un ballon porté. Oui mais voilà, Skelton est toujours là ! Bis répète, la deuxième ligne s’infiltre, mais récupère cette fois le ballon. Botia s’essaye aux coups de pied et nettoie le camp des Maritimes du mieux qu’il peut. Peu importe que le Fidjien ne trouve pas la ligne de touche, Toulon laisse passer sa chance. Cinq minutes plus tard, c’est Oscar Jegou qui, après la sirène, arrache le point de bonus aux Toulonnais (27-17) qui ont pourtant tout fait pour réaliser le match parfait à l’extérieur.
