« Un mois plus tôt, j’ai joué avec Jong PSV contre Telstar devant moins de 1 000 personnes» a ri celui qui est passé des plateaux de D2 néerlandais à ceux du plus haut niveau européen. Mais je n’étais pas nerveux à Turin. Par contre, j’ai tout de suite senti que le rythme était extrêmement élevé. Chaque petite erreur était punie sans pitié. On a perdu sans vraiment avoir d’occasions, mais le coach m’a dit que je tenais. C’était agréable à entendre.
Je suis conscient que je pourrais être exclu de l’équipe.
C’est, il est vrai, grâce à plusieurs blessures (Mauro Junior, Oppegard ou Dest) que Matteo Dams a eu l’opportunité de quitter l’équipe du PSV B. “Quand tout le monde sera à nouveau en forme, je serai conscient que je pourrais être exclu de l’équipe. Je ne peux faire de mon mieux qu’à l’entraînement et en match. Et si j’étais ensuite renvoyé au Jong PSV, je sais que j’aurais rendu ma carte de visite. Ce que j’ai fait ces derniers mois, ils ne me l’enlèveront plus jamais.
Titulaire en Ligue des Champions, mais aussi lors des quatre derniers matches d’Eredivisie, le jeune Anversois ne s’y attendait visiblement pas »avoir autant d’opportunités de jeu”. “J’ai commencé la saison avec le secret espoir de pouvoir grappiller cinq minutes ici et là. C’est donc inattendu, mais non moins beau pour autant, relève le gaucher qui peut jouer à trois postes. Au Jong PSV, j’ai toujours joué en charnière centrale. C’est ma position de confiance. En U16, j’ai aussi joué au milieu. Mais j’aime aussi ce rôle d’arrière gauche. Et honnêtement, je me fiche de savoir où l’entraîneur me met.
Le jeune Anversois préfère simplement profiter, avec la satisfaction de voir son audace juvénile récompensée. Il n’a que 8 ans lorsqu’il décide de tout quitter pour rejoindre le PSV. « Mes deux parents ont complètement changé leur vie pour moidit celui qui avait découvert le football à Anvers. Jusqu’à mes 15 ans, ils faisaient parfois la navette entre Schoten et Eindhoven cinq fois par semaine. Cela fait maintenant cinq ans que je vis dans une famille d’accueil. En plus, j’y vis toujours.
S’il fait beau, je viens au club à vélo.
Tel un adolescent, Matteo retourne chaque soir chez ses parents d’accueil, qui habitent à quelques centaines de mètres du centre de formation du PSV. “S’il fait beau, je viens en vélo. J’ai aussi ma propre voiture désormais : une Volkswagen Golf. Mais aucune voiture proposée par le club. “Mes coéquipiers en rient parfois et me demandent quand j’aurai le club BMW. Mais cela ne m’intéresse pas du tout. L’argent non plus.
En réalité, le jeune de 20 ans ne perçoit aucun salaire : étant donné qu’il n’a pas encore signé de contrat professionnel. Du moins, pour l’instant. “Mon contrat avec le club expire en juin. J’espère que nous pourrons bientôt nous asseoir autour de la table. Parce que je me sens bien ici. Le PSV est mon club”» ponctue le coéquipier de Johan Bakayoko, qui affrontera ce mardi soir un autre Diable Rouge : Zeno Debast. On imagine que Domenico Tedesco sera un spectateur attentif, à trois jours de l’annonce de sa prochaine liste.
Avec HNB.
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