A 33 ans, l’homme aux 137 sélections, toutes avec Didier Deschamps, a annoncé ce lundi la fin d’une aventure en bleu débutée au printemps 2014 et qui comptait 44 buts et 30 passes décisives, faisant de lui le meilleur passeur de l’histoire des Bleus. mais surtout de campagnes notables. Où il a à chaque fois joué un rôle central.
Lui qui a apporté un vent de fraîcheur au Brésil en 2014 a ensuite continué de grandir. L’Euro 2016 a vu l’avènement de son leadership technique à la mi-temps des huitièmes de finale où la France était déjà menée à Lyon par l’Irlande. Depuis la droite, Griezmann s’est recentré et a tout renversé avec un doublé. La Coupe du Monde 2018 doit être lue au-delà de son impact statistique considérable (quatre buts et quatre passes décisives) qui aurait pu lui offrir un Ballon d’Or quand dans l’ombre de Karim Benzema et Kylian Mbappé lors de la conquête de la Ligue des Nations 2021, il avait a retrouvé un rôle central au Qatar en tant que porteur du flambeau. Où il a tout bien fait, à l’exception notable de sa finale complètement ratée face à l’Argentine.
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Pendant longtemps, son positionnement fluctuant a été la clé de Deschamps. Qui ne pourrait plus se passer de lui, comme en témoigne cette folle série de 84 matches consécutifs entre août 2017 et novembre 2023, un record. Mais cette polyvalence pour ce joueur initialement collectif a fini par poser problème lors de l’Euro qui a marqué son déclassement avec cette demi-finale contre l’Espagne débutée sur le banc. Comme si le soldat le plus fidèle du coach se retrouvait désormais seul.
Déjà touché par l’épisode du capitanat qu’il lorgnait et qui a finalement été attribué à Mbappé au printemps 2023, Grizou s’est remis en question dans la foulée de ce tournoi. Une réflexion nourrie également par un changement de génération qui a vu Raphaël Varane, Hugo Lloris puis Olivier Giroud, ses compagnons de conquête, tous raccrocher. N’a commencé contre l’Italie que parce que Randal Kolo Muani était tombé malade, alors Griezmann a fini par dire stop. Egalement épuisé par le rythme infernal du jeu énergique de l’Atletico où il brille (3 buts et 4 passes décisives déjà cette saison). Ce qui n’était plus le cas des Bleus, qu’il ne laissait qu’à huit sélections du record d’Hugo Lloris.
