MONTRÉAL – Après avoir déambulé sur les allées du club de golf Royal Montréal en tant que joueur de l’équipe internationale en 2007, Mike Weir espérait que son retour en sol canadien – cette fois à titre de capitaine – mettrait fin à la sécheresse des Internationaux à la Coupe des Présidents.
Et après la sélection des favoris locaux Corey Conners, Taylor Pendrith et Mackenzie Hughes dans l’équipe, les pions semblaient bien en place pour un peu de magie face à la puissante équipe américaine.
Les Internationaux ont suscité les passions et offert des performances magiques, mais le résultat est resté le même qu’en 2007 : un triomphe pour les États-Unis – le dixième consécutif.
Malgré un résultat qui a certainement laissé un goût amer, les représentants canadiens ont reconnu avoir vécu une semaine particulièrement particulière. Recrue avec l’équipe cette année, Hughes a conquis le cœur des partisans locaux dès le premier jour lorsqu’il a bu une bière en quelques secondes devant les gradins du premier trou.
On savait dès le départ que Hughes était le candidat idéal pour dynamiser les partisans montréalais et c’est le Canadien qui a le plus profité de cet avantage. Hughes était souvent vu le poing en l’air après un bon tir et il demandait fréquemment des encouragements à la foule… il a pleinement profité de son aventure montréalaise.
« Être avec ce groupe était le souligner de ma carrière, a déclaré Hughes lors d’un point de presse dimanche soir. C’était fantastique de se battre avec ces gars-là. J’ai eu la chance de jouer quelques duels avec Corey [Conners]c’était spécial. Comme Mike l’a dit, nous sommes des concurrents et les résultats ne sont pas agréables. Mais les souvenirs que nous avons créés et les émotions sur le terrain vendredi sont des choses dont je me souviendrai longtemps. »
« En tant que rookie, j’ai eu la chance de jouer aux côtés de certains des meilleurs joueurs du monde. C’était magique. Je savais que ce serait le cas et l’expérience a été à la hauteur des attentes et plus encore. »
Conners et Hughes ont fait équipe pour trois des cinq séances cette semaine, et le point culminant de leur semaine a peut-être été leur retentissante victoire 6&5 vendredi contre Wyndham Clark et Tony Finau, au cœur d’une domination inattendue des Internationaux.
On a appris après la séance de vendredi combien cette journée avait été particulière pour les internationaux, qui ont redonné espoir après avoir été balayés la veille. Le golf était de grande qualité et les émotions captivantes.
Pour Hughes et Conners, ce retour spectaculaire était encore plus spécial. Deux Canadiens, mais surtout deux amis qui ont fait vivre un grand moment du golf canadien.
« Vendredi a été un grand jour pour l’équipe. j’ai joué avec Macavec qui j’ai une longue amitié, et j’ai eu la chance de partager ce moment avec lui, a avoué Conners. Partager cette journée dominante avec toute l’équipe était certainement spécial. Je pense que c’est une semaine positive. Nous sommes des compétiteurs, nous sommes de bons joueurs et nous pouvons rivaliser avec les Américains. »
En 2007, Weir a eu la chance de faire rugir les partisans du Royal Montréal lors de la dernière journée en battant le numéro un mondial Tiger Woods. Pas moins de 17 ans plus tard, le capitaine canadien avait encore des mots gentils envers les partisans.
« Je vais essayer de ne pas devenir émotif, mais je vais commencer par ceci : les fans ont été incroyables cette semaine. Je suis fier d’être Canadien et de voir tout ce soutien. Ils ont apporté de l’énergie toute la semaine. Le samedi a été une longue journée, mais ils sont restés là de 6 heures du matin jusqu’à la tombée de la nuit. C’est un engagement important », a déclaré Weir lors de la cérémonie finale.
Ce fut une expérience différente pour Weir en tant que capitaine. Il a pris des décisions dans l’espoir de conduire les Internationales vers la terre promise, en vain. Sans surprise, Weir a admis qu’il allait devoir prendre du recul pour analyser certaines de ces décisions.
« Les quatuors étaient de la dynamite vendredi. Nous voulions amener ce rythme le samedi donc c’est pour cela que nous avons gardé les groupes que nous avions. Quand on perd la coupe, on remet en question nos décisions. Dans ma carrière, chaque fois que j’ai échoué, j’ai pris du recul pour analyser. C’est ce que je ferai », a déclaré Weir.
Après une année sabbatique en 2025, la Coupe des Présidents se rendra à Chicago pour l’édition 2026. Nous ne connaissons toujours pas la composition de l’équipe et il est difficile de dire si autant de Canadiens seront dans l’équipe.
Ce que nous savons cependant, c’est que la participation de Hughes cette année n’a fait qu’alimenter son désir de représenter les Internationaux.
« J’ai hâte d’être à Chicago, je veux faire partie de l’équipe encore quelques fois. Je sais de quoi ces équipes sont capables. Les matchs étaient serrés, mais le résultat ne lui rendait pas justice. »
