Est-ce un effet du titre de Monument préféré des Français ? En tout cas, le circuit Bugatti du Mans a attiré un grand nombre de visiteurs, ces samedi 28 et dimanche 29 septembre, pour Camions 24h. Pour sa 39e édition, l’événement a même a battu son record de fréquentation, avec 80 800 spectateurs sont venus profiter des courses des trois championnats, mais aussi des plus de 200 camions décorés et exposés.
Plus de 200 camions décorés
En 30 ans de carrière sur les routes, c’est la première fois que Jean-Claude est là avec son camion. « C’est tip top, c’est le Saint Graal ! ». Un camion entièrement peint sur le thème du Dakar. « A gauche, il y a Georges Groine, premier Français à avoir remporté le Paris-Dakar en camion en 1982. De l’autre côté, j’ai Jacky Ickx qui a gagné en 1986 avec la Porsche et devant, j’ai Thierry. Sabine, décédée dans un accident d’hélicoptère”décrit le conducteur de 53 ans.
C’est pour la carrosserie, mais l’intérieur de la cabine est également décoréavec des tapis et des rideaux cousus par sa femme. Il faut dire que c’est un peu une deuxième maison pour lui qui part en semaine. En 30 ans, il a été témoin de l’évolution du métier et du confort. « On est passé du tracteur à la Rolls »sourit le quinquagénaire.
« Évidemment, quand on aime les camions, on a tous envie d’avoir un petit bijou qui nous ressemble. Je me reconnais à travers ce camion »raconte Isabelle, 24 ans. Depuis trois mois, elle conduit un camion aux couleurs des pin-up américaines. « C’est simple, basé sur des autocollants. Après, nous avons l’équipement, les barres sous le carénage, les barres sous le pare-chocs, le bandeau de phare et tout l’intérieur en sellerie cuir, sans oublier un micro-onde et une télé.elle nous montre.
«Je ne me vois nulle part ailleurs que dans un camion»
Autant de camions qui font rêver Kélia et Mayli. A 15 et 16 ans, ils veulent devenir chauffeurs. « Je ne me vois nulle part ailleurs que dans un camion. Premièrement, pour honorer ma famille, car mon grand-père était chauffeur de camion, mon père l’est et je l’accompagne très souvent. »explique Kélia. « J’ai la chance d’avoir une patronne qui fait en sorte qu’elle vienne avec moi, donc c’est déjà un pré-apprentissage, j’essaie vraiment de lui donner toutes les bases, toutes les astuces pour qu’elle y arrive le plus vite possible. C’est toujours une fierté, même s’il reste cette petite appréhension à l’idée qu’elle va se lancer toute seule.ajoute Moïse, le père de l’adolescent.
En attendant de prendre le volant, Kélia traque les camions sur le bord de la route, pour prendre des photos et des vidéos verser ses réseaux sociaux. « C’est moi qui l’emmène sur les spots, on fait un périmètre autour de la maison, on y passe une heure ou deux pour qu’elle puisse prendre tous les camions possibles »dit sa mère, Alexandra.