le cas de l’explosion d’une usine chimique fidèlement reproduit à Toulouse

l’essentiel
A l’occasion de l’inauguration du bâtiment SENS du CHU de Toulouse, les équipes du SAMU 31 ont fait une démonstration de formation aux situations de catastrophe. Le scénario reproduisait un accident dans une usine chimique.

Sur les murs, des images de cheminées et de grands réservoirs représentent un paysage industriel. Au sol ou à genoux, six victimes en tenue de travail. Certains appellent à l’aide, une sirène alerte du danger. La police est déjà là, les secours arrivent ; le bruit d’un hélicoptère survolant le site est perceptible. Alors que les équipes commencent à soigner les blessés, la situation devient tendue : un char explose, de la fumée et des liquides toxiques se propagent, les secours interviennent désormais en combinaison étanche sous la lumière orange des voyants lumineux.

Lire aussi :
A Toulouse, un centre unique au monde pour simuler toutes les catastrophes et se former aux situations d’urgence

Lire aussi :
Nouveau centre de simulation de catastrophe à Toulouse : « Plus on travaille sur différents scénarios, plus on progresse »

Ce scénario catastrophe, qui pourrait survenir sur tous les sites classés Seveso, a été présenté lors de l’inauguration du centre de Simulation Environnementale et Neurosensorielle (SENS) du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse, ce jeudi 25 avril 2024. Il s’inscrit du vaste catalogue de scénarios très réalistes proposés pour préparer les équipes d’intervention à des situations exceptionnelles. L’objectif est de confronter les professionnels de l’urgence à des conditions similaires à celles qu’ils peuvent rencontrer sur le terrain : conditions météorologiques défavorables, bruit, stress visuel, odeurs…

Dans la zone de simulation immersive du bâtiment SENS, reproduction d’un scénario d’accident dans une usine chimique.
DDM – FRÉDÉRIC CHARMEUX

Dr Anne Raynaud-Lambinet, médecin urgentiste référent situations sanitaires exceptionnelles et risques NRBC au CHU de Toulouse.
DDM – Emmanuelle Rey

Travaux en amont et analyses ultérieures

« Dans cet exercice, il y avait plusieurs attentes pédagogiques. Celle de la gestion des blessures suite à une explosion, semblable à celle des victimes par balle, mais aussi la gestion de l’effet de surprise lié à l’accident secondaire et à la projection de produits chimiques sur les victimes et l’équipe de première intervention. Le bruit, le stress, la les odeurs, le traumatisme des victimes, l’ambiance générale de l’accident chimique, tout est mis dans le même panier. entraîner les gestes », explique le Dr Anne Raynaud-Lambinet, médecin urgentiste, référente des situations sanitaires exceptionnelles et des risques NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques).

La salle de supervision permet de lancer tous les éléments du scénario catastrophe et d’enregistrer l’exercice.
DDM – FRÉDÉRIC CHARMEUX

A l’étage, David Soulès, ambulancier et formateur au Samu 31, endosse le rôle de scénariste. « Tout est travaillé à l’avance, même les effets de surprise, il y a un fil conducteur pédagogique », explique-t-il devant ses quatre écrans configurés comme dans une régie. Les exercices sont tous chronométrés, filmés et enregistrés pour servir à analyser les pratiques et donc à renforcer les compétences des soignants.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un lutteur licencié d’AEW prépare son retour dans l’entreprise
NEXT Voix de la Grèce sur RTS, Angélique Kourounis est décédée – rts.ch