Quelques mois après avoir hérité de Connor Bédard au hockey, la ville de Chicago s’apprête à faire connaissance, lors du repêchage de la NFL, avec un autre talent rare choisi au premier rang du classement général.
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Bédard est la perle rare des Blackhawks, qui ont remporté le repêchage de 2023, au grand désarroi des partisans de Montréal et d’autres marchés en reconstruction.
Cette fois, Chicago semble recevoir un énième cadeau du ciel en la personne de Caleb Williams, le quarterback qui aura pour mission de faire vibrer la Windy City en relançant les Bears.
On ne parle pas d’un quarterback parmi tant d’autres, mais d’un premier choix que beaucoup qualifient de « générationnel », selon l’expression établie.
Les recruteurs le mettent sur le même piédestal sur lequel ils ont déjà hissé Trevor Lawrence (2021), Peyton Manning (1998) et John Elway (1983).
Cela ne garantit évidemment absolument rien. Manning et Elway ont eu des carrières extraordinaires. Il est encore trop tôt pour juger celui de Lawrence. Ce qui est sûr, c’est que chaque année, le quarterback le mieux repêché n’est pas forcément celui qui se démarque.
Pourtant, pour Chicago, la possibilité d’hériter de deux joyaux dans deux sports majeurs à un peu plus d’un an d’intervalle est bien réelle.
Toute une commande !
Ironiquement, les Bears détenaient le premier choix de l’année dernière, mais l’ont échangé aux Panthers, qui ont sélectionné Bryce Young au premier rang. Leur jeune quart-arrière a connu des difficultés au cours de sa première année et les Panthers ont terminé bon dernier.
Imaginez l’océan de larmes en Caroline si c’était Caleb Williams qui devenait une grande star et non Bryce Young…
Avant d’en arriver là, rien n’est gagné pour Williams. Traditionnellement, Chicago est connue comme le cimetière des quarterbacks.
L’équipe a 104 ans et c’est toujours le plus qu’ordinaire Jay Cutler qui détient le record de la franchise avec 23 443 yards. Seules deux franchises, les Buccaneers et les Texans, font pire à cet égard, mais elles ont l’excuse d’exister respectivement depuis 1976 et 2002.
Les Bears ont rapidement démissionné avec leur dernier quart-arrière de premier tour, Justin Fields. Ils avaient déjà échoué au premier tour avec Mitchell Trubisky (2017), Rex Grossman (2003), Cade McNown (1999), Jim Harbaugh (1987) et d’autres.
Seul Jim McMahon, cinquième au classement général en 1982, a connu une carrière respectable. Et là encore, il a bénéficié d’une défense de talent historique.
Avant lui? Il faut remonter à Sid Luckman dans les années 40.
Un beau millésime
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En Caleb Williams, les Bears et Chicago mettent la main sur un quarterback qui semble taillé sur mesure pour la NFL d’aujourd’hui. Son bras ne fait aucun doute et, surtout, sa capacité à improviser à partir d’un jeu qui semble foutu n’est pas sans rappeler le style des Aaron Rodgers et Patrick Mahomes de ce monde.
Beaucoup dénoncent sa confiance qui confine à l’arrogance ou le fait qu’il s’est quelque peu effacé lors des matches importants. Reste également à savoir comment il réagira dans le climat capricieux de Chicago. Cependant, sur la seule base de son talent, il semble finalement être celui qui sortira la franchise de son marasme.
Pas moins de quatre quarterbacks seront repêchés au premier tour (Williams, Drake Maye, Jayden Daniels et JJ McCarthy). Michael Penix et Bo Nix pourraient s’ajouter à ce défilé. Sans parler d’une multitude de récepteurs de haute qualité.
Le millésime 2024 semble délectable sur le plan offensif.
