« Le rythme était plutôt bon »

Nico, quels sont tes sentiments après ces 6 Heures d’Imola ?

Je suis plutôt content, je pense que nous avons fait une assez bonne course avec ce dont nous disposions pour être honnête. Il y a eu un problème lors de mon premier relais qui nous a coûté 30-35 secondes, j’ai dû faire un reset complet de la voiture, je ne sais pas encore ce qui s’est passé exactement (le Suisse était coincé le 2^e rapport. Note de l’éditeur). Les ingénieurs étudient toujours la question, nous devons comprendre ce qui s’est passé. Sinon, la voiture a roulé sans problème et les sensations étaient plutôt bonnes lors des deux premiers relais. Le rythme était plutôt bon, je me sentais assez à l’aise avec l’équilibre que j’avais et les outils dans la voiture pour la maintenir dans les meilleures conditions. Ensuite, ça s’est compliqué avec la météo, il fallait rester clean, ne pas faire d’erreurs, et je pense qu’on a pris les bonnes décisions stratégiques. Globalement, je pense que nous pouvons être satisfaits de ces 2 points et des débuts du nouveau 9X8.

Y a-t-il une déception quant au niveau de performance ?

D’une certaine manière, oui, car quand on participe à une compétition, on veut toujours être au sommet, et nous avons montré qu’on pouvait se battre aux avant-postes au Qatar (grâce à une BoP bienveillante. Note de l’éditeur). Ici, nous espérions être plus proches en début de week-end. Nous savons que nous avons encore du travail à faire avec la nouvelle voiture, et que venir ici sans jamais l’avoir testée allait être un plus grand défi que pour d’autres qui connaissent le circuit par cœur. On ne s’attendait pas à battre tout le monde dès le départ, mais être un peu plus proche des autres aurait été sympa.

Est-il plus facile de se déplacer dans la circulation que l’ancien ?

Les premières sensations sont que c’est un peu plus facile, oui, il faut regarder les données en détail pour voir la perte de temps dans le trafic par rapport à nos adversaires. Ce circuit est aussi assez extrême en terme de trafic, il peut vous récompenser quand vous prenez beaucoup de risques, mais il peut aussi mal finir très vite. La voiture semble être un peu moins affectée par la circulation, donc les premières impressions sont que nous avons également apporté des améliorations dans ce domaine.

Avez-vous beaucoup appris ?

Même si vous faites une course de six heures, le week-end semble très court ! Les séances d’essais de 60 ou 90 minutes défilent en un clin d’oeil et on se dit qu’on aurait fait plus de tours ! Dans l’ensemble, ce fut une expérience très importante, je suis assez content, ce fut un week-end précieux.

Sans la pluie, était-ce difficile de finir dans les points ?

Je pense qu’après mon double relais, nous flirtions avec le top 10. Ensuite, c’était plus difficile de revenir, principalement parce que plus on recule, plus on se retrouve face à des voitures compétitives. On a clairement profité des erreurs des autres, des erreurs qu’on n’a pas commises, mais ça fait partie du jeu, non ?

Est-ce un week-end utile pour Spa et surtout Le Mans ?

Clairement utile, oui. La pluie est une chose, mais les phases de transition sont quelque chose que l’on essaie d’éviter lors des tests, car c’est là que les risques augmentent ! Quand vous faites de longues séances d’essais, vous ne voulez pas risquer de casser la voiture, mais en course, vous devez passer par là. C’était bien de vivre cette situation.