« Je ne composerai plus jamais de la même manière »

« Je ne composerai plus jamais de la même manière »
«
      Je
      ne
      composerai
      plus
      jamais
      de
      la
      même
      manière
      »
-
>>

Victor Le Masne, musicien et compositeur de la musique d'ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, dans son studio à Paris le 25 août 2024. TOM NOUVIAN/AP

Grand organisateur de la musique qui n'a cessé de rythmer les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l'arrangeur et compositeur Victor Le Masne, 42 ans, revient sur le succès et l'impact de cette bande-son estivale qui met en scène, Paradel'hymne officiel de l'événement, qui sera mis en ligne sur les plateformes le vendredi 13 septembre.

Avec « Parade », avez-vous le sentiment d’avoir composé votre premier tube ?

Oui [rires] ! J'ai déjà eu du succès en composant pour des artistes comme Juliette Armanet, Justice, ou avec mon propre groupe, Housse de Racket, mais ce n'était pas comparable à l'accueil reçu par Parade. Cette pièce est devenue quelque chose qui m'a dépassé. Sa force est d'être associée à des émotions, des sensations qui font désormais partie de la mémoire collective.

Quelle est la genèse de cette pièce ?

Elle est née en février 2023, au tout début de mon travail de composition pour ces Jeux. Je n'avais pas commencé par penser que ce serait l'hymne olympique. J'avais beaucoup discuté avec Tony Estanguet [président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024] sur les émotions d’un athlète avant, pendant et après une compétition. J’ai été porté par un récit sportif. Les premières notes sont venues au piano. J’ai aimé l’idée d’une mélodie simple, pas simpliste, mais reconnaissable, chantable, qui puisse fédérer. En changeant les accords, le rythme, la couleur orchestrale, tout en répétant la même mélodie, j’ai senti que je pouvais illustrer les différentes émotions du sport et du supporter. En commençant par un début symphonique, puis en évoluant avec un crescendo et une accélération, j’ai voulu signifier que les Jeux arrivaient en France et dans nos vies. La partie pop et électronique, plus dansante, synonyme de jubilation, pouvait être reprise en chœur.

Aviez-vous étudié, en amont, le rapport que le répertoire pop pouvait entretenir avec le sport ?

Je suis un fan de sport et aussi un fan des grands concerts, ceux de Queen, Michael Jackson, Johnny Hallyday… Ils ont en commun le public et les stades. J’ai beaucoup réfléchi, de manière presque analytique, « solfège »pour essayer de comprendre ce qui pouvait unir musicalement et se transformer en hymne. J'avais aussi été très marqué, dans mon enfance, par le titre Barcelone [1987]de Freddie Mercury et Montserrat Caballé, qui a servi d'hymne à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Barcelone de 1992.

Vous étiez directeur musical, programmateur, arrangeur, compositeur… Lequel de ces rôles a été le plus enrichissant ?

Il vous reste 64.16% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le séduisant Tom Dolan ouvre la voie
NEXT Le tireur turc Yusuf Dikeç veut protéger sa pose virale