en route pour affronter le mauvais temps

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Menée à un rythme soutenu sans véritable leader, la flotte se dirige vers l'Occidental de Sein. Les choses sérieuses vont vraiment commencer après le passage de cette bouée dans la nuit.

Envoyé spécial à bord du bateau Express

Au près, toujours au près. Les 33 concurrents de la course devront encore attendre la fin de leur dernière étape de 710 milles pour enfin gonfler leurs cortex et, accessoirement, leurs spis. Ces derniers sont pratiquement neufs depuis le départ en baie de Seine le 25 août. Pour l'heure, il faut courber l'échine, encaisser les sauts de vagues et s'armer de patience dans une mer plutôt formée et une houle oblique. La flotte reste bien groupée et au fur et à mesure des virements de bord, certains demandant même la priorité comme s'ils naviguaient entre 3 bouées, les leaders changent. Les 8 premiers sont à 1 mille, 1852 m si vous préférez.

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Le leader du classement général provisoire, Tom Dolan (Smurfit Kappa-Kingspan) est bien installé au milieu. Deux choix radicaux ont cependant été opérés pour se démarquer de l'instinct grégaire. Au sud, Paul Morvan (Foricher Les Moulins-Bagatelle) et Édouard Golbery (Verder-Seastemik). Au nord, Hugo Dhallenne (YCSL-Primatice-SLB Pharma) et Jules Delpech (Orcom) qui roulaient sur un bon rythme, les seuls à passer ce matin entre le continent et Belle-Île. La côte y est apparemment plus belle.

Ce crawl devrait durer encore de longues heures, jusqu'au passage de la bouée Ouest de Sein aux premières heures de ce mardi. Cette marque de parcours signifiant la fin ou le début de la géographie, sera celle du sprint intermédiaire, créditant les premiers de 5, 3 et 1 minutes de bonification au classement général. Dès lors la physionomie de la course prendra une toute autre dimension. Le vent devrait se renforcer pour la traversée de la Manche en direction de Skerries Bank, sur la côte sud anglaise. Un vent d'ouest où, au passage d'un front perturbé, les rafales atteindront 35 à 40 nœuds, au gré des rafales.

La solitude des ermites volontaires va s’enrouler encore davantage autour de leurs entrailles, de leurs estomacs et de leurs gorges. Ils étaient prévenus et préparés en conséquence comme le 3ème de la première étape, Jules Ducelier (Région Normandie), l’a raconté lors de la séance de presse cet après-midi : «Pour l'instant on continue à tricoter comme on peut pour aller chercher la prochaine marque. Après ça devrait vraiment monter en puissance dans la Manche. J'essaie de bien manger, de bien me reposer tant que c'est encore possible entre les nuages ​​et les passages plus forts. La fatigue s'est accumulée depuis le début de l'épreuve. Je me préserve pour ne pas finir à genoux. Et le pilote barre toujours bien. Mais il ne faut pas oublier de faire avancer le bateau car la course se joue ici aussi. Donc c'est un compromis à trouver.»

Same clarine tinkling for Maël Garnier (Selencia-Cerfrance): “Il faut maintenant se donner les moyens et ne pas trop se défouler sur ces bords de près où les différentiels ne sont pas terribles. J'essaie de bien me positionner pour revenir sur mes copains de devant et gagner quelques places. Il faudra protéger le matériel. Le choix de la voile se fera à la Chaussée de Sein puis à Ouessant pour voir si j'attaque sous spi en Manche. Ce sont des conditions que j'ai déjà rencontrées, ça ne me fait pas trop peur.« Ils voulaient du sport. Ils vont tous en avoir.

 
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