La star Owen Farrell doit encore convaincre

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Racing 92 : la star Owen Farrell doit encore convaincre

Il ne s'agit pas d'une simple recrue estivale. Owen Farrell (32 ans) a quitté les Saracens après 14 saisons dans le club anglais pour inscrire son nom sur une liste bien particulière, celle des grands numéros 10 de l'histoire du Racing 92. Après Andrew Mehrtens, Juan Martin Hernandez, Jonathan Sexton, Dan Carter, Pat Lambie et Finn Russell, une nouvelle ère promet de s'ouvrir dans les Hauts-de-Seine. D'ailleurs, la direction du club ne s'en est pas cachée au moment de présenter ses huit recrues estivales.

« Pour Owen, il faudrait un double écran pour enregistrer son palmarès », a déclaré en souriant l’ancien sélectionneur et actuel président Laurent Travers. Six fois champion d’Angleterre (2011, 2015, 2016, 2018, 2019, 2023), trois fois champion d’Europe (2016, 2017, 2019) avec les Saracens, le demi d’ouverture compte également 112 sélections avec le XV de la Rose avec qui il a remporté trois fois le Tournoi des six nations (2016, 2017, 2019). En 2019, il est nommé capitaine de l’Angleterre. Un capitanat qu’il honorera pendant quatre ans, avant d’annoncer qu’il ferait une pause dans sa carrière internationale pour son bien-être mental après la Coupe du monde 2023.

« Quand on joue à 10, il faut apprendre tous les termes français, les annonces sur le bord de la ligne, les lancements de jeu »

Alors forcément, pour sa première en Top 14, tous les regards étaient tournés vers Owen Farrell, samedi après-midi au stade Pierre-Fabre. En tout cas, lors de l'entrée des joueurs sur la pelouse… Mais ce n'est pas lui qui a fait sensation à Castres ! C'est l'ailier camerounais Christian Ambadiang, tout juste arrivé de Nevers au CO cet été. Avec un arrêt phénoménal pour dégoûter le Racingman Max Spring qui courait seul dans l'en-but tarnais et l'essai victorieux (31-28) pour son équipe à la 80e minute, il a bouleversé les plus de 11 000 supporters castrais.

En face, Owen Farrell n’a pas brillé. Sans grand impact sur le jeu parisien, il a même manqué deux pénalités – pourtant à sa portée – qui ont privé le Racing 92 de six points. Des points qui auraient pu offrir la victoire aux Ciel et Blanc. « Il a essayé de contrôler le match mais pour être honnête, on a perdu le contrôle au début de la seconde période à cause de nos propres erreurs. » Son entraîneur Stuart Lancaster s’est voulu patient et indulgent samedi après le match.

« Dans son attitude, dans sa façon de parler aux gens, il a une aura. Rugby à 100 %, il est au-dessus des autres. »

D’abord parce qu’il n’a pas joué les deux matchs de préparation de son équipe fin août (une défaite contre Brive et une victoire contre Lyon). Mais aussi et surtout parce qu’il doit s’acclimater à un nouveau pays, une nouvelle langue et un nouveau championnat. « Je parle anglais et je le connais bien, explique Stuart Lancaster, qui lui a fait faire ses débuts en équipe d’Angleterre en 2012 lorsqu’il en était le sélectionneur. Je pense que ça l’aide à s’intégrer. Mais quand on joue à 10, il faut apprendre tous les termes en français, les touches, les play-offs. »

Pour l'entraîneur anglais du Racing, ce n'est qu'une question de temps avant que son demi d'ouverture ne passe la barrière de la langue. Pour le reste, pas d'inquiétude à avoir. « Nous sommes deux concurrents. Il sera frustré, moi je le suis, mais ce n'est que la première journée du Top 14. La 26e journée est en juin, les play-offs le 28 juin, donc il y a encore du chemin à faire. »

Prochain rendez-vous contre Clermont samedi

La confiance de Stuart Lancaster en Owen Farrell est partagée par ses coéquipiers. Le trois-quart centre Gaël Fickou décrit le numéro 10 anglais en ces termes : « Il ne se distingue pas par son talent mais par son travail ». L’arrière Max Spring confirme et va même plus loin : « Owen est arrivé et dès le premier entraînement on s’est tous dit ‘Bon, il n’a pas 112 sélections pour rien’. Rien que dans son attitude, dans sa façon de parler aux gens, il a une aura. Rugby-based, il est au-dessus des autres. »

Le public n'attend plus que de voir. Un défi que l'ouvreur anglais apprécie, selon son staff, et qu'il aura l'occasion de relever ce samedi après-midi pour la réception de Clermont (16h30).

Article original publié sur RMC Sport

 
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