Un entraîneur australien, qui travaille avec la Fédération chinoise de natation, rejette les allégations selon lesquelles l’État chinois encouragerait un système de dopage, selon un article d’un journal australien publié lundi.
On ne peut pas dire tout de suite que tout le monde est tricheur
Denis Cotterell a déclaré au Sydney Morning Herald. Mais c’est très suspect compte tenu des circonstances et du fait que cela n’a pas été divulgué et transparent.
il a souligné.
Trois mois avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris (26 juillet-11 août), une enquête menée par la télévision publique allemande ARD et le New York Times révélait que 23 des meilleurs nageurs chinois avaient été testés positifs à la trimétazidine, début 2021.
Cette substance est interdite depuis 2014 au motif qu’elle améliore la circulation sanguine.
Pas de « phénomène systémique »
Sur les 23 Chinois testés positifs, 13 ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo quelques semaines plus tard. Une enquête a été menée par le ministère chinois de la Sécurité publique, puis un rapport a été rédigé par l’Agence chinoise antidopage (Chinada) et remis en mars 2021, concluant à une contamination alimentaire.
M. Cotterell, 74 ans, travaille pour la Fédération chinoise de natation depuis plus de dix ans. Il a notamment entraîné la star de la natation Sun Yang, soupçonnée de dopage.
Interrogé par le journal australien, le sélectionneur conteste une idée d’orchestration
de Pékin.
Je vois ce qu’ils (les nageurs) vivent, je vois les mesures, je peux vous raconter des histoires. Je connais les faits
a-t-il déclaré, regrettant que leurs noms sont mêlés à des circonstances malheureuses indépendantes de leur volonté
.
L’idée selon laquelle il s’agit d’un phénomène systémique est très loin de tout ce que j’ai vu
en Chine, a-t-il ajouté. Ce soupçon est malheureusement apparu il y a 30 ans, dans les années 1990.
estime le coach.
Dans le passé, plusieurs scandales de dopage ont ébranlé la natation chinoise.
Aux Jeux asiatiques de 1994 à Hiroshima, sept nageurs chinois ont été testés positifs aux stéroïdes.
En 1998, la nageuse Yuan Yuan a été interdite après que les douanes australiennes ont découvert de grandes quantités d’hormone de croissance dans ses bagages lors des Championnats du monde à Perth.
