Gabriel dos Santos Araujo, le nageur brésilien qui fait rêver le public

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Gabriel dos Santos Araujo, après sa victoire au 50 m dos (S2), samedi 31 août, à Paris La Défense Arena, à Nanterre. Andrew Couldridge / REUTERS

Gabriel dos Santos Araujo est né à Santa Luzia, dans l’État de Minas Gerais (sud-est du Brésil), dont le sous-sol regorgeait d’or au XVIIe siècle.et siècle. C’est peut-être de là que vient sa soif pour le plus convoité des métaux. Depuis le début des Jeux paralympiques, le nageur en a déjà plus d’un kilo autour du cou après ses deux victoires sur 100 m dos, le 29 août, et sur 50 m dos, deux jours plus tard. Lundi 2 septembre, il tentera de tripler la mise sur le 200 m nage libre réservé aux nageurs présentant une « déficience physique grave ».

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Dès son entrée en lice à Paris La Défense Arena, le public de Nanterre en a fait son nouvel élève, hypnotisé par son style. L’athlète de 22 ans – sans bras et aux jambes atrophiées – ondule sous l’eau comme un dauphin, en utilisant uniquement la force de son torse et de son bassin.

Le jeune homme fait aussi le show hors de l’eau. Samedi soir, après son deuxième titre, il s’est incliné devant les 15 000 spectateurs, puis a bu une gorgée au bord du bassin avant de lâcher un immense jet d’eau. Le « show Araujo » s’est poursuivi sur le podium, où ses danses de victoire précèdent à chaque fois un interminable tour d’honneur. « J’ai commencé à faire cette célébration en 2019 lors des Jeux panaméricains, à Lima. La danse est une façon de résumer le mélange d’émotions que je ressens, dit à la Monde Gabriel dos Santos Araujo, rencontré samedi 31 août. J’espère qu’avec ma joie je pourrai, d’une manière ou d’une autre, rendre toute cette affection au public.

Déjà triple médaillé à Tokyo en 2021

Les téléspectateurs français ont découvert son côté joueur lors de la cérémonie d’ouverture, place de la Concorde, où il était l’un des porte-drapeaux de sa délégation, l’étendard accroché au dos de son fauteuil roulant électrique. Le sextuple champion du monde avait déjà ramené trois médailles paralympiques (deux d’or, une d’argent) de Tokyo, en 2021.

Après sa récolte au Japon, celui que les Brésiliens surnomment « Gabrielzinho » (« petit Gabriel ») – il mesure 1,21 m – est devenu l’un des visages du mouvement paralympique dans son pays, suivant les traces d’un autre nageur, Daniel Dias. « Il est très charismatique et extrêmement populaire parmi ceux qui suivent les Jeux Paralympiques, mais malheureusement tout le monde ne les regarde pas et ils sont diffusés très partiellement, nuance Juliana Lisboa, journaliste pour le site d’informations sportives NE45minutos. Je ne pense pas que les gens l’arrêtent dans la rue comme un joueur de football, du moins pas encore.

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