Des pages entières de publicité dans les médias pour convaincre les gens qu’ils sont les moins chers. La bataille des prix alimentaires menée quotidiennement par les grandes enseignes de distribution fait rage. On le voit tous les jours, les distributeurs fixent les prix pour baisser les prix. Car l’objectif est clair : conquérir des parts de marché à l’heure où les budgets des ménages sont de plus en plus contraints. Dans ce contexte, la seule façon de gagner de l’argent pour les distributeurs est de voler les clients des concurrents.
Comme il semble lointain le temps où la France entière – citoyens, hommes politiques, experts de tous bords – s’émouvait de la situation financière des agriculteurs qui manifestaient leur détresse sur les routes cet hiver. Enterrées sont les bonnes résolutions de payer la nourriture au juste prix pour que l’agriculteur puisse vivre dignement de son métier. Oublié les promesses de faire attention à l’origine des produits lors de l’achat. Abandonné la litanie des bonnes résolutions prises sous le coup de l’émotion. Une seule obsession : le prix. Ou plus précisément le petit prix. À cet égard, il est également curieux d’entendre que le consommateur “acheter un prix”. Comme si au pays de la gastronomie on mangeait du prix. Il paraît que la bouteille n’a pas d’importance tant qu’il y a l’ivresse du prix…
Cette propension à moins dépenser en alimentation n’est pas l’apanage de ceux qui rencontrent de réelles difficultés dès le 10 du mois. Cela inquiète également ceux qui considèrent le budget alimentaire de plus en plus inutile. Et encore plus à 10 jours de la farandole des ponts et viaducs du mois de mai qui va paralyser la France pendant deux semaines. Attention au retour : la cigale voudra de bons prix. Promotions rapides : quelqu’un doit payer les vacances…
Les distributeurs fixent le prix pour baisser les prix
