Pékin a profité des dernières élections à Taiwan pour tester ses nouveaux outils de désinformation, basés sur l’intelligence artificielle

Pékin a profité des dernières élections à Taiwan pour tester ses nouveaux outils de désinformation, basés sur l’intelligence artificielle
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Les conclusions des experts taïwanais éclairent quelques points nouveaux, tout d’abord sur la méthode mise en œuvre par l’Information Environment Research Center et d’autres ONG taïwanaises. Plusieurs acteurs de la société, magistrats, ingénieurs et journalistes ont collaboré pour décortiquer et comprendre la stratégie d’influence chinoise. Le deuxième point était la création d’outils technologiques permettant d’identifier des dizaines de milliers de données et de dissocier les contenus authentiques des contenus générés par l’intelligence artificielle.

La désinformation a circulé massivement lors de la campagne présidentielle taïwanaise, comme cette histoire affirmant que des responsables américains auraient demandé à Taïwan d’ouvrir un laboratoire, au cœur de sa capitale, pour développer des armes biologiques. Face à l’émotion suscitée par cette fausse information, le Département d’État américain a même été contraint de démentir.

Jusqu’à 15 000 fausses informations ont été diffusées lors de cette campagne, sur les réseaux sociaux, via les groupes de discussion WhatsApp. Ces flux de désinformation ont été identifiés et surveillés par l’entreprise de ce patron taïwanais. « Taïwan est la cible numéro un de la diffusion de faux contenus concernant sa diplomatie. Depuis 11 ans, chaque Taïwanais reçoit chaque jour des centaines de messages d’influence sur ses réseaux sociaux. Cette régularité dans la manipulation de la démocratie taïwanaise est due à la position unique entre les États-Unis et la Chine.»

L’élection présidentielle américaine, prochaine cible de la Chine

Une étude qui vient d’être publiée par Microsoft souligne les similitudes entre Taïwan et les tactiques récentes des opérateurs chinois dans l’espace informationnel américain. Le rapport de Microsoft donne des exemples de manipulation des résultats des moteurs de recherche, de hashtags pour mettre en avant de fausses informations, ou encore d’IA plus sophistiquée, capable de cloner la voix et l’image de personnalités publiques et de modifier leur discours avec de faux clips. « relativement facile à fabriquer ».

En 2023, les autorités américaines accusaient déjà la Chine de dépenser des milliards d’euros dans une campagne mondiale de désinformation. Le moindre débat, la moindre actualité sont immédiatement exploités par cette armée chinoise en ligne, dont les faux contenus sont scrupuleusement relayés par les opérateurs russes. La Chine et la affirmaient encore le 9 avril vouloir « renforcer leur coopération stratégique ».

 
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