comment Yannick Ferrera a déjà séduit le groupe au RWDM

comment Yannick Ferrera a déjà séduit le groupe au RWDM
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Sur les dix matches de la phase classique en 2024, le RWDM n’a pris que deux petits points, soit six de moins que Charleroi, avant-dernier de ce classement annuel. Eupen a engrangé neuf unités et Courtrai, quatorze. Même dans les confrontations directes avec ses concurrents en playdowns, le club bruxellois est le moins performant… Si un parieur devait miser une pièce sur un descendant, nul doute qu’il le ferait sur les Rouge et Noir.

Confrontations directes entre participants lors de playdowns. ©IPM Graphiques

Lors du dernier match contre le Cercle, les Molenbeekois ont touché le fond. Logiquement, le groupe était déprimé et en manque total de confiance. Bruno Irles a payé le prix fort après à peine cinq matches, la direction voulant créer cet « effet électrochoc » en changeant à nouveau de T1. Le passage du coach français est loin d’être une réussite, évidemment. Le groupe y a cru au début. Certains ont vite déchanté, ayant l’impression de jouer des matchs amicaux le week-end plutôt que de véritables duels de survie. Outre les résultats catastrophiques obtenus, la communication d’Irles fait défaut et conduit finalement rapidement à sa chute.

Tout profit pour Yannick Ferrera, dont le nom était déjà venu sur la table au moment du limogeage de Claudio Caçapa. Cette première « finale » contre Charleroi marquera officiellement deux semaines du début de son règne à Molenbeek. Une période durant laquelle celui dont la dernière expérience d’entraîneur fut à Al-Riyadh en Arabie Saoudite a réussi à faire l’unanimité. Une première différence ? A sa prise de fonction, il totalise 131 matches de Jupiler Pro League de plus que ses deux prédécesseurs réunis, puisque son compteur en D1 belge était fixé à… 131.

Le stage à Tubize

Pas de karting ni de padel, mais des doubles séances

La nomination de Ferrera coïncide avec l’opération de « réinitialisation » ou de « reconquête » du club, lancée suite à une réflexion des dirigeants, dont John Textor. Dans cette optique, le cours a été avancé d’une semaine. Les joueurs et le staff sont restés à Tubize de mardi à dimanche dernier, histoire de travailler plus intensément. Le message du nouvel entraîneur a été clair et bien reçu par le noyau : Ferrera a insisté sur l’esprit de compétition et la nécessité de se battre, de mouiller le maillot, de ne pas abandonner. « Nous avons vraiment fait un pas en avanta expliqué l’entraîneur. Samedi, si nous gagnons, tout le monde dira que ce que nous avons fait est bien. Si nous perdons, ce sera l’inverse. Mais les progrès ont été bons, quoi qu’il arrive ce samedi. Je souhaite avant tout voir un grand changement dans l’état d’esprit.»

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Au menu à Tubize : séances doubles certains jours et team building. Pas sous forme de sorties ludiques, comme un tournoi de padel ou de karting, mais un travail avec un coach mental. Les mots clés des séances de François Dutry auront été « motivation, confiance en soi et en autrui, émotions et plaisir ». L’homme qui travaille régulièrement avec Ferrera a commencé par observer les joueurs à l’entraînement de mercredi. «Ensuite, j’ai parlé avec le personnel pour connaître leurs sentimentsil explique. Le coach mental n’est pas un magicien. Nous n’allons pas résoudre tous les problèmes d’un coup de baguette magique. Mais durant ces trois jours d’intervention, j’ai essayé de leur donner certaines clés. L’objectif était de voir comment on passe d’une somme de talents qui perdent à une équipe unie qui gagne. Bien sûr, on ne résout pas tous les problèmes en trois jours mais on a au moins ramené les sourires, le plaisir, l’envie de rire et de passer du temps ensemble. D’après les retours que j’ai reçus, il y a eu un avant et un après, une véritable remise à zéro a été effectuée.

Ce que Jeff Reine-Adélaïde a confirmé. “Cela nous a permis de créer de nouvelles connexions.

Ferrera a insisté sur l’esprit de compétition et la nécessité de se battre, de mouiller le maillot, de ne pas abandonner. ©RWDM

La méthode Ferrera

Il est vivant et n’hésite pas à entrer

Dès les premiers jours, la sauce s’est imposée. L’entraîneur est décrit comme “vivant” et ne cesse de guider et de motiver. Il pointe les erreurs, sans remettre en cause ses prédécesseurs. Ferrera a insisté sur les mouvements, travaillé les points faibles comme les phases de set, les sorties défensives… Les joueurs ont eu droit à beaucoup de travail physique, mais avec le ballon. En salle de sport, l’accent a été mis sur l’explosivité et la force. “Nous devons aller là où les autres ne vont pas» dit Ferrera. J’ai grandi avec les films Rocky, contrairement à la génération actuelle (sourire). C’est cet esprit que je veux inculquer.

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D’après les retours qu’on m’a fait, il y a eu un avant et un après, une véritable remise à zéro a été effectuée.

Quand Irles communiquait peu, Ferrera est présenté comme quelqu’un de proche de ses joueurs, à l’image de Caçapa. Mais il n’hésite pas non plus à « monter dedans ». L’ancien entraîneur de Malines, du Standard, de Saint-Trond et de Charleroi est toujours au cœur de l’action sans pour autant être dans un rôle de « manager ». Lors des entraînements, il fixe les règles et la dynamique et prend le temps de les corriger. L’usage de la vidéo est également au cœur de sa manière de procéder. « Le coach n’hésite pas à interrompre l’entraînement quand ça ne va pasdit Reine-Adélaïde. Il a également identifié des joueurs seniors pour relayer son message.

Les séances sont filmées et soigneusement orchestrées, alors que cette saison, il n’était pas anodin que l’échauffement, par exemple, soit laissé de côté. La rigueur est de mise. Les exercices sont spécifiques à chaque poste et établis selon un programme bien précis. Cette saison, il n’a d’ailleurs pas été exceptionnel que certains joueurs ne dépassent pas les six kilomètres parcourus requis pour chaque séance. La barre est plutôt fixée à sept, voire huit points sans tenir compte des prolongations que plusieurs joueurs ont effectuées ces dix dernières journées. « Sa méthode est simple : c’est du plaisir et de l’intensitéprécise Reine-Adélaïde. Il n’y a pas beaucoup de pauses.

Les joueurs ont fait beaucoup de travail physique, mais avec ballon.
Les joueurs ont fait beaucoup de travail physique, mais avec ballon. ©RWDM

Les cartes redistribuées

Xavier Mercier pourrait sortir de la cave

Le moral est donc plutôt au beau fixe à l’aube du match face aux Zèbres. Les troupes sont remobilisées. Au sein du groupe, tous les compteurs ont été remis à zéro et les cartes ont été redistribuées. « Tout le monde y croit »on nous dit au sein du club, après «le meilleur cours de ces dernières années». « Même si nous avons du talent, nous n’avons pas fait preuve de suffisamment de qualités mentales et tactiques ni de résilience.a analysé Ferrera. Ce sont surtout ces qualités qui doivent se démarquer désormais. Ce n’est qu’à ce moment-là que les compétences footballistiques pourront faire la différence. Jusqu’à présent, tous les ingrédients n’étaient pas réunis pour que ce soit le cas. Je ne suis pas Dieu le Père, je ne prétends pas pouvoir réaliser cela d’un simple claquement de doigts. Mais c’est surtout là-dessus que nous avons, tous ensemble, insisté… »

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Alors que la saison d’Alexis de Sart est terminée, que les adducteurs de Mamadou Sarr restent un souci ou que Jonathan Heris n’est plus concerné compte tenu de sa situation contractuelle délicate, il ne serait pas étonnant de voir Xavier Mercier sortir de la cave par l’exemple. Boudé par Irles, le meneur de jeu pourrait être réintégré dans le onze titulaire. Alors que le retour de William Klaus se rapproche.

 
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