les nouvelles sentinelles du SDIS

les nouvelles sentinelles du SDIS
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l’essentiel
Depuis le 1er mars, un nouveau dispositif – le projet ADAGES – est opérationnel auprès des pompiers du Lot, où une équipe de drones a été mise en place pour prévenir et lutter contre les incendies de forêt.

C’est un bourdonnement discret mais insistant qui secoue le ciel de Montcuq en ce jeudi matin. Sur les bords azurés du lac, les pompiers du SDIS testent leurs nouvelles sentinelles qui leur permettront de poursuivre leurs missions de secours à l’approche de l’été et des risques d’incendies de forêt : des drones de reconnaissance.

Feu de forêt, secours en milieu aquatique ou dangereux

Au nombre de trois pour le département, que pourront opérer 11 télépilotes brevetés, ces drones constitueront un appui indispensable lors d’incendies, ou autres : « Si une reconnaissance traditionnelle dure deux heures, c’est le temps qu’on gagne pour visualiser les accès et points sensibles », explique le lieutenant-colonel Virgile Moreau, chef du groupe analyse et couverture des risques. Opérationnel en moins de trois minutes, le drone peut par exemple révéler rapidement la présence d’habitats non déclarés. Un temps précieux pour sauver des vies : « Chaque année, des gens meurent à cause de ça », assure le pompier.

Equipé d’une caméra thermique, le drone peut détecter les points chauds ainsi que le corps d’une personne en détresse dans l’eau. Cela peut également être utile dans des environnements dangereux.

Pour mener les opérations, une équipe drone est composée de deux personnes : le pilote et son « copilote ». Ce dernier a le rôle de « tampon entre le pilote et le commandant des opérations qui peut lui demander des . Cela garantit également que le pilote reste concentré sur le vol, sinon c’est la catastrophe.

Testez vos capacités de transport

Une valise 4G relaie également en temps réel les images du drone vers le poste de commandement pour suivre les opérations. Pour ce faire, le SDIS a rénové deux ambulances pour les adapter spécifiquement aux opérations de drones où sont présents un écran de visualisation et une antenne satellite.

Si ces drones ont avant tout une vocation de reconnaissance, étant capables de résister à des rafales de vent de plus de 80 km/h, les pompiers du SDIS devaient tester ce jeudi ses capacités de transport : « Il peut supporter 390 grammes, donc une radio et un secours. frire», explique Virgile Moreau. Objets précieux dans des milieux aquatiques ou autres pour venir en aide à une victime pendant l’arrivée des secours. Nous cherchons la limite du drone.

Répartis à Cahors, Souillac et Figeac, ils devraient pouvoir intervenir dans tout le Lot où les télépilotes sont dispersés. “On ne sauvera pas des vies avec un drone, mais c’est un vrai support technique”, estime le lieutenant. Thibault Wiel, chef du service opérations au SDIS et chef de l’équipe spécialisée drones. D’autant que les capacités de reconnaissance sont impressionnantes : « En théorie, on ne peut légalement pas dépasser la distance de 200 m du télépilote. En pratique, si l’urgence de la situation le justifie, on peut aller plus loin. Il peut couvrir une superficie de 6 km et 2 km de hauteur. Évidemment, nous ne le ferons pas pour éviter de percuter un avion », sourit le lieutenant.

3 500 euros chacun

Si le drone coûte en moyenne 3 500 euros, il faudra compter 6 000 euros au total pour l’équiper d’un boitier de transmission 4G ou des différents équipements. “Le drone a une autonomie de 40 minutes, sachant qu’en termes de recharge et de capacité de la batterie, on peut être autonome aussi longtemps que nécessaire.”

Mais les drones ne sont que la partie immergée du projet ADAGES (anticipation, détection, analyse, gestion opérationnelle et surveillance) mis en place par les pompiers du Lot qui ont répondu à un appel à projets du « fonds vert » de l’État qui aide, notamment les collectivités, à adapter le territoire au changement climatique. Ainsi, 80% des 250 000 euros du projet ADAGES sont financés par l’Etat. Il comprend entre autres l’acquisition de 15 stations météorologiques. Un ensemble de mesures qui donne de l’espoir au lieutenant-colonel Virgile Moreau : « Il y a une vraie prise de conscience des enjeux du changement climatique alors que les prévisions, à l’horizon 2050, annoncent que nous serons dans un état critique, notamment en ce qui concerne les incendies de forêts.

 
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