« nous avons gagné notre légitimité », estime Grégory Poirier, entraîneur du FC Martigues

« nous avons gagné notre légitimité », estime Grégory Poirier, entraîneur du FC Martigues
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Berrichonne
Martigues

Promu en National la saison dernière, le FC Martigues occupe la tête du classement du championnat. En déménageant à Châteauroux pour le 27e journée ce vendredi 29 mars, les Sudistes sont sur le podium, à deux points des Chamois Niortais. Une belle histoire pour un petit club mené vers les sommets par son jeune entraîneur, Grégory Poirier. Entretien.

En quelques mots, comment expliquez-vous le succès de votre club ?

« C’est très compliqué à résumer car il y a évidemment beaucoup de facteurs. Mais je pense surtout que c’est grâce à notre travail, qui compense notre manque de moyens. On est obligé de créer un état d’esprit et un collectif, que ce soit dans le jeu ou dans les valeurs. Au quotidien, nous travaillons beaucoup et nous devons être performants le vendredi. »

Sans avoir de grandes ressources, sans avoir des stars, on arrive à être efficace. Quel est le secret ? Comment travailles-tu?

« On essaie juste de reproduire ce qu’on va avoir vendredi lors des matches. Il faut savoir répéter notre part. Il n’y a pas d’homme providentiel, pas de clé magique. C’est un effort de groupe, en commençant par le directeur sportif, en passant par le staff et en terminant par les joueurs. Et puis, on essaie toujours d’avoir un projet de jeu sur lequel on peut s’appuyer. »

Construire l’effectif en début de saison doit être essentiel…

« C’est sûr, beaucoup de choses sont en jeu là-bas. On a la particularité de pouvoir perdre des joueurs à tout moment, comme Zakaria Fdaouch (parti à Dijon). Il fallait trouver des solutions. Donc ça a été compliqué offensivement lors des six premiers mois. Mais nous avons pu améliorer notre base défensive. A partir de janvier, nous avons retrouvé de l’efficacité en amont. Depuis trois ans, nous travaillons sur les marqueurs de match. »

Avec Fabien Pujo (Goal FC) et Maxime d’Ornano (Rouen), vous êtes l’un des seuls entraîneurs à ne pas posséder de diplôme d’entraîneur professionnel. Avez-vous une méthode particulière ?

« Le diplôme n’est pas une garantie de résultats. J’aurai mon BEPF cette année. Je pense que les clubs devraient regarder ce qui se passe ailleurs, profiler les entraîneurs. Je suis fier de montrer aux entraîneurs amateurs qu’il existe un chemin, quoique plus long, pour y arriver. Je m’entraîne depuis dix ans, malgré ma jeunesse (41 ans), j’ai connu des réussites et des échecs. »

Pour en revenir au championnat, vous occupez actuellement 2e place, à deux points de Niort. Parle-t-on clairement d’un objectif montant au sein du club ?

« Niort a perdu deux points lundi (1-1 à Versailles) mais ils ont de nombreux avantages. Ils descendent de Ligue 2 et ont une vraie force offensive. De notre côté, nous avons gagné notre légitimité grâce à nos résultats des deux dernières années. Nous avons le droit de voir. Avant le sprint final, il reste deux/trois matches où il faudra gagner des points. Nous avons encore des poursuivants comme Le Mans ou Nancy. C’est une histoire de dynamique. »

D’où l’importance du match de vendredi à Châteauroux…

« L’importance mathématique est dans tous les esprits car chaque équipe a quelque chose à jouer. Il faut donc réaliser une bonne performance à chaque fois. Chaque match est joué à fond. A Châteauroux, ce sera un contexte particulier face à une équipe qui aurait dû être plus haute et qui est dans une superbe dynamique. Ils ont retrouvé une force offensive, tout en conservant cette base défensive. Il y a une dynamique, avec beaucoup d’objectifs. Lorsqu’elle est saine d’esprit, elle peut être dangereuse. »

Il y a donc une grande méfiance en venant à Gaston-Petit…

« Par nature, on a toujours tendance à se méfier en National. Mais la dynamique de Châteauroux actuellement est celle d’une équipe qui peut monter. Ils ont pris des risques dans leurs choix de composition, en mettant des joueurs très offensifs. Cela a payé. Il faut en tenir compte pour les perturber et ramener un résultat. On s’attend à un match difficile. »

Berrichonne – Martigues, ce vendredi 29 mars à 19h30 à Gaston-Petit.

 
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