Il y a toujours quelque chose à dire ou à redire au lendemain d’une soirée de football. Au comptoir, au marché ou à la machine à café. Se plaindre, maudire, critiquer.
On appelle ça refaire le match, surtout lorsqu’il s’agit des Français. Râleur du style de jeu proposé par Didier Deschamps (s’il en a un).
Râle contre les défenseurs engagés dans une belle et grande opération « portes ouvertes » depuis samedi dernier. Râleur contre des milieux de terrain parfois aussi mobiles qu’un rang de peupliers. Gémissant, enfin, jusqu’au prochain but de Mbappé.
Dites, répétez et soyez enthousiasmés par ce qui s’est passé mardi soir dans la ville polonaise de Wroclaw. En guerre depuis deux ans contre la Russie, l’Ukraine s’est qualifiée pour l’Euro 2024 en juin prochain, en battant l’Islande 2-1. Un diplôme obtenu en Pologne, dans cette ville du sud-ouest du pays, où vivent désormais 250 000 ressortissants ukrainiens. Où 40 000 d’entre eux avaient pris place dans le stade. Imagine seulement…
En mission pour tout un peuple, l’équipe a décroché son ticket pour ce Championnat d’Europe. La Russie ne sera pas là, sa fédération de football a été suspendue de toutes les compétitions UEFA.
Pour cet Euro en Allemagne, les Ukrainiens seront donc opposés à la Belgique, à la Roumanie et à la Slovaquie, dont le chef du gouvernement, Robert Fico, ne cache pas ses tendances pro-russes… Il y a toujours quelque chose à dire ou à plaindre le lendemain d’un soirée de foot…
