« Une victoire aurait caché notre performance », sait Sébastien Boboul

« Une victoire aurait caché notre performance », sait Sébastien Boboul
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Beaucoup de choses n’ont pas fonctionné, y compris la clé. Que s’est-il dit à la mi-temps, alors que vous étiez mené 10-0 ?

Qu’il fallait se réveiller un peu. En première mi-temps, on a manqué d’efficacité et de jeu, mais à un moment on a perdu tous les accrochages : on savait que Bayonne attaquait fort bas et souvent à deux, avec beaucoup de scratcheurs. Or, quand on ne gagne pas les collisions, quand on n’avance pas, c’est souvent la défense qui prend le pas sur l’attaque, ça a été le cas. Ensuite, on a manqué de munitions, on a été imprécis dans la surface de score où on a eu quelques occasions. On perd aussi le kick tennis en début de match… tout ce qu’il ne faut pas faire pour être performant et tenter de gagner un match à l’extérieur.

Vous avez également raté le penalty de la victoire et avez choisi de rester sur la touche à plusieurs autres occasions…

En effet, on a des occasions de marquer 3 points contre les poteaux, les joueurs sont sur le terrain, ils avaient décidé d’aller marquer, à 13-0 il y a eu deux tentatives d’écart, on a voulu les faire douter. On l’a vu en fin de match, ça a été le cas quand on est revenu au score. Mais ce n’est pas assez. On est souvent réactionnaires et là, on sortait de deux bonnes performances, certainement à domicile (contre Clermont puis Paris, NDLR). Depuis le début de la saison, c’est la même chose, un peu la même sensation en extérieur et c’est dommage. Nous prendrons un point, mais ce n’étaient pas nos ambitions ici. Il faut arrêter d’être réactionnaire et commencer les matches comme si on avait un couteau sous la gorge. Ce fut le cas contre Clermont et le Stade Français. Nous devons changer parce que nous avons réellement eu la possibilité de faire mieux.

N’y a-t-il pas eu parfois de la complaisance, comme dans deux séquences, en première période, où les joueurs ont tenté de jouer depuis leur camp avant de se faire voler le ballon ?

Je ne sais pas si on peut dire ça, mais c’est vrai que la consigne était d’aller jouer chez eux. Pour gagner ici, il a fallu être disciplinés et avoir une bonne défense. Ce n’est pas trop mal car on n’a encaissé que 13 points, mais collectivement, on n’était pas ensemble, sur notre jeu, c’était un peu chacun pour soi… On perdait la bataille au pied, donc on avait peur de leur donner le ballon dos? On a eu des touches, mais sur nos 40 mètres, ce qui est plus difficile pour démarrer le match.

« Collectivement, on n’était pas ensemble, sur notre jeu, c’était un peu chacun pour soi… »

Cela vous fait-il mal à la tête alors que le 8e de la Stormers’ Champions Cup se profile le 6 avril ?

(Il respire.) Je n’ai aucun doute sur ce match. Non, ce qui fait mal à la tête, c’est que ce soir (samedi), nous avons eu l’occasion de confirmer le meilleur d’avant les vacances, de continuer à récolter des points et d’être au top, mais ce n’est pas le cas. Ce sera un autre match au Cap. Mais cette année, il faut arrêter d’être réactionnaire. Une victoire aurait été bien au niveau du classement, mais cela aurait un peu caché notre performance dans cette première période. On prend un bonus défensif à chaque déplacement, mais on ne peut pas gagner.

Comme avant le déplacement à Lyon, après la pause précédente, les discours avaient été publiquement ambitieux durant la semaine, mais ne se sont pas traduits pendant le match…

Oui, on peut dire ça quand on voit le nombre de duels perdus… Depuis le banc de touche, on a vu l’agressivité des Bayonnais ; Nous n’avons pas réussi à mettre de la vitesse dans notre jeu et à avoir des sorties rapides. Hors, il faut faire beaucoup plus, être régulier pendant quatre-vingts minutes. Là, on a joué à 10, peut-être, parce qu’on avait le couteau sous la gorge, le chrono tournait et il fallait marquer et ne pas finir à zéro. C’est ça qui est dommage…

En revanche, les nouveaux venus ont beaucoup apporté, à l’image d’Ihaia West au centre, Lucas Zamora en mêlée, Rémi Picquette en 2e ligne et Yoan Tanga et Matthias Haddad-Victor en 3e. Est-ce la satisfaction du soir ?

Oui. Quand ils sont revenus, nous avons été malmenés. Peut-être étaient-ils frustrés d’être à la limite, de voir l’équipe impuissante. Nous avons des remplaçants pour apporter du sang neuf que nous n’avions pas forcément en première mi-temps. Mais même sans ça, on savait qu’à 13-0, on n’était que deux essais transformés et donc pas si loin de ça, sauf qu’on jouait un peu à l’envers.

Il y a eu aussi le calvaire en touche, avec 9 ballons perdus, le plus souvent dans les 22 mètres adverses. Comment le vivons-nous en marge ?

Il est difficile. C’est évidemment moins de munitions, de ballons pour Bayonne, donc c’est frustrant. Il y a des jours sans, on ne va pas incriminer un tel, d’autant que ce n’est pas mon domaine.

 
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