la prison de Rochefort au bord de l’explosion – .

la prison de Rochefort au bord de l’explosion – .
la prison de Rochefort au bord de l’explosion – .

OOfficiellement, l’établissement est calibré pour accueillir 52 détenus. Ils sont actuellement 116. La prison de Rochefort a atteint un niveau d’occupation historique. Didier Saulay et Bruno Desrez, délégués syndicaux FO, n’ont jamais vu ça. « C’est une poudrière », disent-ils. Deuxième plus petite prison de la région Nouvelle-Aquitaine, la prison Rochefortaise…

OOfficiellement, l’établissement est calibré pour accueillir 52 détenus. Ils sont actuellement 116. La prison de Rochefort a atteint un niveau d’occupation historique. Didier Saulay et Bruno Desrez, délégués syndicaux FO, n’ont jamais vu ça. « C’est une poudrière », disent-ils. Deuxième plus petite prison de la région Nouvelle-Aquitaine, la prison de la Rochefortaise est aussi la plus surpeuplée après Bordeaux-Gradignan.

Officiellement, les cellules sont individuelles. A ce jour, 16 matelas sont disposés au sol pour accueillir un troisième détenu dans des cellules de 9 m². La tension est palpable, tant au sein du personnel pénitentiaire que du côté des détenus. «Nous avons eu trois combats en très peu de temps. »

Déjà en février 2022, des représentants syndicaux alertaient sur une situation similaire. La maison d’arrêt accueille alors 106 détenus. « On a l’impression que ça ne s’arrêtera jamais, s’inquiète Didier Saulay. Quand on obtient trois transferts, on récupère trois détenus dans la même journée. Le syndicat dénonce “des emprisonnements à tout prix”. « La justice est en mesure de nous envoyer, le même jour, trois nouveaux détenus censés avoir une interdiction de communiquer entre eux, alors qu’il nous est quasiment impossible de les séparer ! »

Une situation démentie par le procureur de la République, Laurent Zuchowicz : « La Rochelle reste une juridiction moins répressive que la moyenne nationale. Pour lui, la surpopulation s’explique par un “sous-dimensionnement structurel” de la prison.

En mai 2011, Michel Mercier, alors garde des sceaux, annonce la création d’un établissement pénitentiaire de 337 places à Fontenet, près de Saint-Jean-d’Angély. “Projet qui n’est plus d’actualité”, rappelle-t-il. Par ailleurs, le député Olivier Falorni a saisi lundi le garde des sceaux pour lui demander des comptes sur le projet de création de 15.000 places supplémentaires en .

Quatre agents pour 116 personnes

Si le nombre d’occupants augmente, celui du personnel pénitentiaire reste le même, évalué pour une occupation de 52 personnes. « En détention, nous sommes quatre gardiens et un officier. S’il arrive quelque chose… Le week-end, nous ne sommes que deux dans les étages et un agent pour 116 détenus. Nous travaillons dans des conditions inhumaines. La maison d’arrêt emploie six équipes pour un total de 22 agents.

Sur place, la marge de manœuvre est nulle. Vieille de 196 ans, la prison est un ancien cloître figé dans sa taille et sa forme. Dans le ressort du tribunal judiciaire de La Rochelle, il faut donc faire face à 52 lieux de détention pour 420 000 habitants et 2 000 gardes à vue en moyenne par an.

Les surveillants sont impuissants. « Ce n’est pas avec la direction interrégionale (DI) des services pénitentiaires de Bordeaux qu’on peut espérer du changement. Notre maison d’arrêt est prête à exploser et le détonateur est à la DI et au ministère. Nous exigeons des transferts immédiats vers des centres de détention et des maisons centrales. »

 
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