Gardien de l’ASSE de 1996 à 2012, Jérémie Janot a défendu 386 fois le but stéphanois. Retraité depuis 2023, le portier revient sur son parcours au micro de La Voix des Gardiens.
Ses débuts à l’ASSE
«Je pense que je suis né gardien de but. J’ai toujours détesté le terrain. (…) Quand je jouais dans la rue, j’étais gardien. Mes amis sont venus me chercher, j’étais gardien de but. (….)
Pour moi, un bon gardien, c’est quelqu’un qui peut faire la différence dans une saison, qui sait transformer les défaites en nuls et un nul en victoire. C’est quelqu’un de régulier, c’est quelqu’un de fiable et de constant. (…)
Mon arrivée au centre de l’ASSE ? Une histoire improbable. Après avoir déménagé chez mes parents, nous avons visité le stade et rencontré Alain Blachon, entraîneur des U15, qui m’a demandé de venir m’entraîner. Tout s’est bien passé et j’ai signé une licence. A l’époque, j’habitais Montreynaud, et je faisais le trajet à pied, 20 minutes aller-retour, 20 minutes retour, tous les jours.
Janot, un travailleur acharné
« Je crois toujours que j’étais le meilleur, même si j’ai vu des gardiens plus forts que moi. Je me suis entraîné, je me suis conditionné. Il y avait de meilleurs gardiens que moi et ils m’ont donné la motivation d’aller les chercher.
Je me fixe constamment des défis. Si Jérôme Alonso faisait 4 ou 5 arrêts, je me disais qu’il fallait que j’en fasse 6. J’avais besoin de cette compétition, même si c’était parfois dans ma tête. J’avais besoin de ressentir l’adversité. Quand on m’a critiqué, on pouvait être sûr que derrière j’allais faire un bon match.
Le Chaudron, une « institution »
« C’est un stade fou, c’est un vrai stade de football. J’ai joué des matchs pour le maintien, pour la montée. Ici, c’est une institution. C’est l’ADN stéphanois. Geoffroy-Guichard est un terrain dans lequel il faut être présent. Si tu es bon, tu peux être le roi de Geoffroy. Sinon, les soirées peuvent être longues.
Ses plus belles années avec l’ASSE
« Je dirais la montée en 2003, dans son intégralité, avec Fred Antonetti. C’est une année compliquée. Nous avons été rétrogradés en début de saison. Roland Romeyer a sauvé le club avec sa compagnie.
Il faut monter, sinon le club pourrait être en difficulté. Il a été racheté entre-temps par Bernard Caïazzo. Cette saison a été extraordinaire. Après l’hiver 1976, je pense que c’était l’équipe qui correspondait le mieux aux valeurs stéphanoises.
Les Jeux Olympiques avec l’EDF
« Mon contrat se termine à Valenciennes, je prends la décision de ne pas continuer. Je suis à Chalmazel, je promène mon chien en forêt. Mon téléphone ne décroche jamais. Et puis, ça sonne. Thierry Henry me dit : « Ecoute, je viens de reprendre espoir. J’ai besoin d’un entraîneur des gardiens, j’aimerais que ce soit toi et tout.
En revanche, il fallait que cela se concrétise rapidement. Je suis allé signer jeudi. Puis, dimanche, j’étais à Clairefontaine.
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