Représentant du renouveau lillois de la fin du XXe siècle, Vahid Halilhodžić était attendu ce dimanche, pour célébrer les 80 ans du LOSC. En zone mixte, à notre micro, il nous a fait part de sa grande émotion.
Entraîneur emblématique du LOSC, Vahid Halilhodžić était l’une des grandes figures lilloises présentes ce dimanche, lors du duel avec le Stade Rennais censé célébrer les 80 ans de l’équipe lilloise. Quand nous sommes descendus du bus, le plus dur n’a pas été de lutter contre le vent ou d’afficher un grand, grand sourire, mais de résister aux larmes. Le Bosniaque a vécu un moment magique et s’est arrêté à notre micro pour décrire ses émotions.
« C’est un grand plaisir de revenir ici, et aussi une certaine fiertéVahid Halilhožić a fait ses débuts. Je connais bien cette famille du LOSC et je suis heureux de pouvoir y être. Le LOSC est aujourd’hui l’un des meilleurs clubs de France. Il y a beaucoup d’émotions, surtout quand je vois les supporters toujours attachants et reconnaissants. Différentes générations ont fait grandir le LOSC, mais elles ne m’ont pas oublié. Ils n’ont pas oublié que nous avons participé à tout cela, que nous avons fait quelque chose, et je les en remercie. »
« Lucas Chevalier représente le Nord »
Pas oublié, Vahid Halilhodžić est également heureux de voir que le LOSC entretient année après année les mêmes valeurs. Sans eux, il ne reconnaîtrait plus son club : « Les valeurs du club sont l’humilité, le travail et la détermination pour réussir. C’était comme ça et ça le restera toujours. Si on change quelque chose, cette image, ce ne serait plus le LOSC. Il faut rester humble, modeste et très ambitieux. Le travail et la détermination doivent être la base du succès futur du LOSC »a-t-il insisté, voulant rappeler aux jeunes que nous représentions les premiers principes.
Il trouve aussi ses valeurs chez un joueur : Lucas Chevalier. « Vous savez, ce garçon représente le Nord. Chaleur, attachement, humilité, Lucas Chevalier sait tout. C’est une bonne personnea salué Vahid Halilhodžić. A
À mon époque, nous n’avions pas grand-chose. Aujourd’hui, quand je vois le stade, le centre d’entraînement et tout ça… On était loin de ça. Malgré cela, l’équipe a fait un excellent travail. C’est probablement cette génération qui a déclenché quelque chose. Jouer la Ligue des Champions à l’époque était inimaginable, et j’ai l’impression que notre première participation est un moment charnière dans l’histoire du LOSC. Aujourd’hui, le club est un habitué de la scène européenne. Il faut continuer ainsi, maintenir cette exigence et ne jamais se contenter de ce qu’on a. Nous devons encore devenir plus grands »il vise.
« Quand je viens à Lille, je suis chez moi »
Le passé est fini, place au présent pour Vahid Halilhodžić qui nous a avoué, avec un petit sourire, qu’il commençait, vingt ans plus tard, à prendre conscience de l’importance qu’il avait aux yeux des supporters lillois : « Un peu, oui, parce qu’à chaque fois que je marche dans la rue, c’est incroyable. On me reconnaît encore même si j’ai quitté le LOSC il y a plus de vingt ans. Je trouve ça incroyable. Le fait que je n’ai pas été oublié me réchauffe le cœur. Quand je viens à Lille, je suis chez moi »nous dit-il.
Une certaine émotion monte alors : « Bien sûr, j’aurais aimé entraîner le LOSC aujourd’hui. Quand je suis arrivé, j’ai presque pleurénous a-t-il admis, reprenant son souffle avant de continuer. Vous savez, à Grimonpez, c’était un stade mythique mais ça n’a rien à voir avec tout ça. J’aurais aimé pouvoir entraîner une équipe du LOSC dans ce stade. A notre époque, la Ligue des champions se jouait ailleurs, c’est aussi ce qui a poussé les dirigeants politiques à agir. Le LOSC mérite un tel stade »a conclu Vahid Halilhodžić, qui a ensuite vécu un après-midi riche en émotions.
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