Allons droit au but. Levante, Villarreal et maintenant Majorque. Neuf buts marqués, un seul encaissé. Quel est ton secret ?
Faites ce que vous savez toujours faire. Ce n’est pas grave si nous jouons en Coupe du Roi ou en championnat le week-end, nous avons un modèle de jeu très programmé : passer le ballon, jouer au football, toque. Nous avons des repères que nous répétons contre une équipe de Liga ou notre championnat. Et là, on est super contents, car ça marche très bien. Nous répétons ce que CD Mirandés a fait il y a quelques années (deux demi-finales et un quart de finale de la Coupe du Roi dans les années 2010, NDLR). Depuis le changement de format de la Copa del Rey, c’est la première fois qu’une équipe de Segunda B va aussi loin. En Espagne, les petites équipes comme la nôtre sont désavantagées au départ, car elles doivent affronter directement de grands clubs. (il y a moins de participants qu’en France, NDLR). Cela donne encore plus de mérite à ce que nous faisons. C’est quelque chose de grand. Nous sommes fiers.
Votre entraîneur veut jouer un jeu de position inspiré par Pep Guardiola. Vous gagnez avec 73% de possession contre Villarreal, 3-0 contre Majorque. Ce modèle fonctionne en Coupé ?
Oui, totalement. C’est une de nos clés. Nous jouons à ça bien faire contre tout le monde. L’équipe s’entend très bien. Nous travaillons quotidiennement sur ce modèle de jeu, nous le connaissons par cœur. Chaque jour, nous adhérons de plus en plus à ce que nous dit le coach. C’est le football que nous jouons encore et que nous ne voulons pas changer. Nous nous amusons. En Coupe, c’est compliqué de passer un tour, mais encore plus de cette façon. On aurait pu passer difficilement, sans marquer, ou par des pénalités. Mais ici, nous regardons dans les yeux trois équipes de divisions supérieures. Ils n’ont pas réussi à imposer leur jeu dans notre stade. Cela montre aussi la qualité de nos joueurs.
Vous avez l’air sûr de vous, est-ce aussi une force ?
Nous sommes des footballeurs qui ont un très bon niveau, c’est sûr, mais ce n’est pas notre seule force. La vraie force, c’est de s’amuser. Nous sommes sur une bonne dynamique : nous n’avons perdu qu’un seul match à domicile cette saison. Et puis les gens ici sont tous super contents. Faire plaisir à ceux qui viennent vous voir semaine après semaine est l’une des meilleures choses au monde. L’autre jour, l’ambiance était folle à Pasarón.
Vous affronterez Getafe en huitièmes de finale et vous êtes désormais surnommé le “Tueurs géants”. Vous rêvez haut cette saison ?
Notre premier objectif reste la promotion en troisième division. Nous sommes premiers pour le moment, nous voulons le rester. La Copa del Rey est une compétition à apprécier. Nous jouons Getafe en huitièmes de finale (mercredi 15 janvier, NDLR)avec l’idée d’être le meilleur possible et de tout donner. Arriver aussi loin, c’est déjà fou, il faut être heureux. Nous jouerons avec l’envie de gagner et de jouer notre football, pour être le plus compétitif possible contre eux. Nous affrontons les joueurs que nous rêvions d’être un jour, contre les équipes pour lesquelles nous rêvions de jouer.
Sinon, à quoi ressemble Pontevedra ?
C’est une ville tranquille, assez précieuse. La vieille ville est splendide, mais surtout les environs sont magnifiques. Nous avons aussi la chance de vivre en Galice, une région qui sent le football. Les petits jouent dans la rue, les gens vous reconnaissent et vous envoient chaque jour leur soutien.
Villarreal éliminé de la Copa del Rey par un club de D4
