Depuis l’annonce de la DNCG de rétrograder l’OL en Ligue 2 en fin de saison si le club ne parvient pas à redresser ses comptes (on parle d’une somme comprise entre 100 et 200 M€), Jean-Michel Aulas a fait très discrètement. Il venait de publier un message sur le réseau social X où il laissait à l’équipe dirigeante le soin de changer la donne. “L’OL, avec ses supporters, est un merveilleux club, parmi les premiers à proposer des académies (H/F) aussi bien féminines que masculines. A la nouvelle équipe d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire du club. Je me consacrerai au développement du Football féminin et de la FFF« . Une réaction jugée insuffisante pour celui qui fut président de l’Olympique Lyonnais pendant 25 ans.
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Deux mois plus tard, il s’est cette fois donné le temps de réagir plus en détail sur la situation qu’il estime lui-même préoccupante pour son club de longue date. Habitué des différentes instances du football français, il n’est pas vraiment surpris par l’avis de la DNCG, »qui a des méthodes françaises, des modes de gestion assez homogènes. Regardez Bordeaux», dit-il aux médias Carré sur YouTube. Selon lui, c’est aussi le choc des cultures économiques qui fait des dégâts. John Textor et Eagle Group souhaitent mettre en place un modèle de vases communicants entre les différents clubs de l’entité où le gendarme financier ne regarde que ce qui l’intéresse : les comptes de l’Olympique Lyonnais ! Pour Aulas, il faut tout considérer pour l’avenir, même le pire.
Cours : «J’ai peur pour l’avenir de l’OL»
«Oui, je crains pour l’avenir de l’OL. A partir du moment où la DNCG dispose de tous les pouvoirs, et se concentre sur une vision économique de l’entité OL et non de l’entité groupe comme le souhaiterait John Textor, cela va l’obliger à réorienter un certain nombre de moyens vers l’OL et évidemment les décisions de la DNCG ne doit pas être prise à la légère», assure le patron historique. De quoi le rendre encore plus amer, lui qui n’était pas vendeur de ses actions. “Je regrette parfois d’avoir vendu, bien sûr. J’étais le principal actionnaire mais je n’étais pas majoritaire. J’en avais moins de 50%. Les deux autres actionnaires, Jérôme Seydoux et IDG, actionnaire chinois, qui ne s’aimaient pas particulièrement, se sont regroupés contre moi après le COVID parce qu’ils avaient besoin de vendre. Je n’ai pas pu résister.»
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Dans cette longue interview, Aulas conclut sur la décision de vendre à John Textor. Il n’y était pas personnellement favorable, préférant l’option Foster Gillett. “C’est peu connu maintenant, j’ai fait tous les entretiens pour vendre dans le meilleur intérêt des actionnaires. J’avais donné la priorité à la famille Gillett, les anciens propriétaires de Liverpool. La banque a donné la priorité à John Textor». «Il n’avait pas les références footballistiques de la famille Gillettjustifie Aulas. Je ne sais pas, c’était plutôt une question de personnalité et de relation. Nous avons convenu avec John que je vendrais une partie et que je partirais après 3 ans mais avec la possibilité que je quitte à tout moment pendant ces 3 ans, à cause de lui ou de moi. Bon, ça n’a pas duré 3 ans (rires).» L’Américain a effectivement poussé Aulas vers la sortie plus tôt que prévu.
Pub. le 01/08/2025 13:11
– MISE À JOUR 01/08/2025 14:58
France
Football