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« La moitié de l’équipe travaille et l’autre moitié est en apprentissage »
WebGirondins : Que représente pour vous le match contre Bordeaux ?
Jacques Pichard : Cela dépasse l’équipe. Toute une petite ville attend ce moment. Quand on a su que Bordeaux était dans notre groupe, on s’est dit que ce serait une belle fête et une belle réponse après notre promotion (Locminé est promu en N2 cette saison après avoir été champion de N3). C’est un match de la première journée que nous n’avons pas pu jouer. Aujourd’hui la saveur est plus intéressante, car on connaît mieux le championnat de National 2. Nous y allons avec envie et sans appréhension, même si cela nous fera bizarre de jouer dans un stade de plus de 40 000 places.
Comment est composé votre effectif ?
Nous travaillons en duo avec Florent Besnard. C’est notre quatrième saison ensemble et les rôles sont bien répartis. Nous nous connaissons par cœur. C’est pareil pour les joueurs. C’est le collectif qui domine avant l’individuel. Nous avons voulu garder le noyau de l’équipe qui s’est présenté, car ils aspiraient à jouer en National 2. Nous avons créé un groupe très solide avec un esprit collectif. Nous n’avons pas de contrats fédéraux.
« Nous avons trois valeurs au club : respect, convivialité et ambition »
Quel message vendez-vous aux joueurs pour les engager ?
Tout d’abord, cela fait 4 ans que nous essayons de recruter des joueurs locaux, mais c’est de plus en plus compliqué d’atteindre le niveau N3. Nous sommes en contact avec des centres de formation, mais lorsque les joueurs qui ne sont pas sélectionnés dans ces centres sont recrutés, on est obligé de constater qu’ils n’ont pas le niveau N3. C’est beaucoup de déception, leur entraînement n’est pas terminé et mentalement ils ne sont pas préparés à jouer en N3. C’est très difficile. Nous voulons recruter, fidéliser et former nos éducateurs pour aider nos enfants à grandir.
Comment procédez-vous ?
Nous utilisons nos réseaux, nos conseillers et agents partout en France. On gagne en respect petit à petit. Nous disons à nos joueurs de travailler côte à côte, pour prendre l’air. C’est pourquoi nous nous entraînons le soir. La plupart de nos joueurs travaillent, les autres sont des apprentis. Nous sommes sur l’axe Rennes-Lorient, proche de Vannes, nous sommes très bien situés et attractifs. Nous sommes regardés et enviés par une gestion très saine. Nous sommes le deuxième club morbihannais après Lorient. Nous n’allons pas dépenser l’argent que nous n’avons pas. Nous avons trois valeurs au club : le respect, la convivialité et l’ambition.
Vous n’avez encaissé qu’un seul but en 4 matches, comment l’expliquez-vous ?
Nous sommes une petite équipe qui joue. Nous avons été agréablement surpris de notre début de saison. Les joueurs apprennent et acceptent l’intensité, l’impact de la N2, mais aussi le turnover. C’est la clé de notre succès. On est capable de tenir le coup et les 4 derniers matches le confirment, mais aussi de jouer et d’avancer.
« Continuer notre série d’invincibilité, et pourquoi pas gagner à Bordeaux ?
Que craignez-vous de la part de l’équipe bordelaise ce samedi ?
On a tout à gagner, car on a 13 matches derrière nous, on est allé à Vannes et au Mans (en Coupe de France, NDLR) qui sont de grands stades. Il faudra l’ignorer, et ce sera magnifique. Si les joueurs se mettent dans leur bulle et montrent ce qu’on a vu lors des derniers matches, je pense qu’on peut rivaliser. Mais il ne faut pas commettre d’erreurs, car Bordeaux marque peu de buts mais n’en concède aucun. Vous n’aurez rien à leur donner. Il faut avoir de l’ambition et jouer comme on sait le faire.
Craignez-vous le jeu aérien des Girondins ?
Non, ça ne me dérange pas. Nous avons nos défenseurs centraux pour défendre contre Andy Carroll. Je pense que Bordeaux va augmenter l’intensité. Il faut y croire et jouer notre jeu. Il faut continuer notre série de matches sans défaite, et pourquoi pas réussir l’exploit d’infliger la première défaite de Bordeaux à domicile.
Comment avez-vous géré cette semaine d’entraînement ?
On a repris ce lundi soir, on s’entraîne mardi et jeudi. Les joueurs doivent être prudents lors de leur réveillon du Nouvel An. Nous partons vendredi midi pour rester le soir dans un hôtel à Bordeaux. Nous avons 5 heures de route. Ce sera l’occasion de se retrouver pendant deux jours.
Quel est votre parcours personnel ?
J’ai 60 ans, j’ai joué à Vannes dans les années 1987-88-89 en Division 3. Je suis petit-fils d’agriculteur et j’ai travaillé dans une coopérative agricole, puis je suis devenu technicien des cultures, gérant et chef de marché et directeur. J’ai également effectué des interventions nationales et internationales au sein du groupe Avril au cours de mon parcours professionnel. Parallèlement, j’entraînais des équipes de football. Je me suis formé à Pontivy en National 3. Je suis à Locminé depuis 4 ans. Nous disons à nos joueurs de travailler et de jouer au football. Je leur conseille de préparer leur avenir. De plus, je suis également agent immobilier en plus d’être coach.
NP et l’équipe Talk
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