Les Verts retrouvent ce dimanche le Centre sportif Robert-Herbin et découvriront un nouvel homme à la tête de l’équipe : Eirik Horneland. Débarqué la semaine dernière en provenance du SK Brann, le technicien norvégien de 49 ans sera l’entraîneur de l’équipe première jusqu’en juin 2027, avec une année en option s’il atteint les objectifs fixés par le groupe Kilmer. Il sera le premier entraîneur tatoué de l’ASSE, version Canada, après six mois de mariage de convenance entre les nouveaux dirigeants des Verts et Olivier Dall’Oglio, chaleureusement remercié pour avoir ramené le club en Ligue 1 mais dont les divergences dans la philosophie prôné par Kilmer et les mauvais résultats précipitent la fin de son aventure dans la Loire, un an après son arrivée pour remplacer Laurent Batlles.
Présenté avant le match de Coupe de France face à Marseille (0-4), Hornland a longuement parlé du projet et de sa philosophie sans pour autant entrer dans les détails de son animation. Sur le papier, un football total, énergivore, avancé et très ambitieux dans le jeu afin de développer une identité propre à l’ASSE. Présent au complet lors de ce premier point presse norvégien, le directoire stéphanois a unanimement accepté, observateurs et supporters, plus sceptiques, attendent de voir.
Loin de l’idée qui déplaît à une révolution dans le jeu des Stéphanois mais au vu des 16 premières sorties des Verts cette saison (ndlr, 11 défaites, 38 buts encaissés et 12 buts marqués), cette envie de football total est presque effrayant pour une équipe incapable de bien défendre et qui s’est complètement abandonnée à l’adversaire avec une possession de balle moyenne de 38,5% en début de saison. Si Hornland parvient à réussir cette transition, il marquera de gros points. Désintéressé par le sujet du mercato lors de sa présentation, garantissant que l’équipe actuelle disposait déjà d’éléments pour mener à bien son projet de jeu, le Norvégien a sans doute rapidement revu sa copie après avoir assisté à la défaite des Verts face à Marseille (0-4).
En ce sens, trois recrues sont attendues dans le Forez cet hiver. Un par ligne. Derrière, c’est un latéral polyvalent qui est visé, l’ASSE pourrait s’appuyer sur l’étranger pour renforcer son arrière-garde. Au milieu, L’équipe a rapporté dans ses colonnes la piste menant à Baptiste Santamaria, un joueur rennais formé à Tours et passé par Angers et Fribourg. Sous les couleurs des Rouge et Noir, le milieu de terrain de 29 ans n’a disputé que cinq matchs en tant que titulaire cette saison et cherche une porte de sortie cet hiver. Sous contrat jusqu’en juin 2026, c’est la période idéale pour lui et pour Rennes, si tout le monde veut s’y retrouver. Enfin, en attaque, l’ASSE va s’orienter vers un marché d’opportunités, à l’image de ce qui a été fait pour les signatures de Mbuku et Cardona la saison dernière. Les Verts sont attentifs aux situations de plusieurs joueurs, un ailier est principalement visé mais le board de Kilmer ne ferme pas la porte aux propositions de dernière minute au poste d’avant-centre pour accompagner Stassin et Sissoko qui sont encore un peu légers.
D’un point de vue sportif, le mois de janvier sera tout sauf amusant pour la bande. Hornland. Deux réceptions, celles de Reims et de Nantes, qui se dérouleront sans le Kops de Geoffroy-Guichard après le huis clos déclaré par la Commission de Discipline de la LFP. Les deux déplacements ne seront pas plus simples, notamment le premier au Parc des Princes face à des Parisiens qui n’ont toujours pas perdu un seul match cette saison en championnat. Le mois de janvier se terminera par un déplacement à Auxerre, champion de L2 en titre, que l’ASSE avait battu à l’aller (3-1).
Si la nouvelle direction stéphanoise débute l’essentiel de son travail depuis le rachat du club avec la mise en place d’un entraîneur pour mener à bien son projet et le choix des joueurs pour incarner la nouvelle identité des Verts dans les années à venir, elle il faudra tout faire aussi se méfier des accidents industriels en fin de saison. Les Stéphanois ne doivent leur place très fragile de barrière qu’à une incroyable faiblesse de leurs concurrents directs et notamment de Montpellier et du Havre qui, comme les Verts, ont perdu au moins dix matches cette saison en Ligue 1. Pour éviter de trembler jusqu’à Au final, il faudra prendre des points, et ça commence samedi prochain contre Reims pour Eirik Horneland et son équipe.
