Sèchement battue par Rennes ce samedi sur le score de 5-0, l’ASSE laisse une nouvelle fois planer le doute. Incapables de s’imposer à l’extérieur depuis le début de la saison, les Stéphanois ont encore beaucoup de travail à faire pour conserver leur place. Comme après chaque rencontre, Patrick Guillou livre sa chronique pour Progrès.
Des chiffres alarmants pour l’ASSE
Depuis le début de la saison, les joueurs de l’ASSE ont encaissé 30 buts en 13 matches, soit une moyenne faramineuse de plus de 3 buts par match. Mais au sein de cet enfer, les Verts montrent un visage nettement différent selon qu’ils jouent à domicile ou à l’extérieur. A domicile, ils ont encaissé cinq buts. Dehors, c’est cinq fois plus.
« 25 buts encaissés à l’extérieur (le plus grand nombre du Top 5 européen), un seul point retiré sur 21 possibles à l’extérieur (1 nul, 6 défaites), déjà 7 penaltys encaissés (le plus du Top 5). »
La défense stéphanoise ne tient pas le coup. Lorsqu’il paraît plus solide (1 but encaissé lors des trois matches précédents), il retombe immédiatement et de façon alarmante dans ses défauts. Erreurs défensives, penaltys concédés… tout va mal. Une fois de plus, c’est tout un collectif qui semble vaciller.
« Le pragmatisme permet de détecter un collectif morcelé et morcelé. »
Faut-il rester optimiste ?
Pourtant, avant d’encaisser ces cinq buts, ce sont les joueurs de l’ASSE qui se sont procuré la plus grosse occasion. Mathieu Cafaro a trouvé le poteau avant de commettre l’irréparable en concédant un penalty pour une main totalement retirée de son corps.
« Les optimistes aveugles parleront du coup de pied de Cafaro, du penalty, de l’exclusion sévère, de l’arbitrage et de l’infériorité numérique pour cacher l’évidence et/ou se rassurer. »
Après la rencontre, Olivier Dall’Oglio s’est présenté devant les médias. Même s’il n’a pas trouvé de solution, il a, comme certains joueurs, loué le parking stéphanois pour avoir fait le long voyage. Bien sûr, cela ne suffira pas à être pardonné, mais cela mérite tout de même d’être souligné.
« L’avantage avec Olivier Dall’Oglio, c’est qu’il dit la vérité. Il parle cash. C’est zéro bla-bla. Face à lui, ses dirigeants parlent aussi cash… mais cash. »
Trouver rapidement des solutions
Face à Marseille dimanche prochain, Olivier Dall’Oglio ne pourra pas compter sur Mathieu Cafaro et Augustine Boakye. Encore une fois, il devra faire des choix forts, sans avoir beaucoup d’options. Dans un match qui s’annonce compliqué, l’ASSE va devoir montrer un tout autre visage.
» Par des traits nuancés, pris également par l’illusion de jours meilleurs, le coach ODO se retrouve semaine après semaine dans cette quête maniaque de solutions. […] Quand tout semble en ordre, tout va mal. Lorsque la stratégie défensive déborde sur les côtés, l’impuissance fait place à l’étonnement. »