La FFF a refusé de réexaminer l’injonction faite au PSG de payer à son ancien joueur 55 millions d’euros de dettes impayées. Le club va désormais déposer un nouveau recours devant le CNOSF.
Le Paris SG a essuyé un nouvel échec vendredi dans le bras de fer avec son ex-star Kylian Mbappé : la Fédération française de football (FFF) a rejeté sa demande de réexamen de l’injonction de lui payer 55 millions d’euros de dettes impayées. .
Le recours n’a même pas été examiné au fond par le Comité exécutif, selon une Source proche du dossier citée par l’AFP. La direction juridique de la FFF a simplement constaté que la demande avait été formulée un jour trop tard, alors que le club avait 10 jours pour la faire à compter de la décision de la commission paritaire de recours de la LFP en faveur du joueur, le 25 octobre.
Recours possible devant le tribunal administratif
Une première commission judiciaire de la LFP avait déjà condamné le PSG à payer ces 55 millions d’euros, après le refus de médiation du joueur. Ce refus formel est un petit camouflet pour le club. Même si le PSG, notifié de cette décision vendredi matin, ne s’attendait pas à une issue en sa faveur auprès du ComEx.
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En effet, il y avait peu de chances que l’instance décisionnelle désavoue une décision motivée par deux commissions judiciaires successives de la LFP concernant le capitaine de l’équipe de France. Désormais, le club va déposer un recours devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), une question de principe, a indiqué une Source proche de la direction.
“Rien ne compte devant les prud’hommes”
Un autre recours devant le tribunal administratif lui sera également théoriquement accessible. Aux yeux des dirigeants parisiens, le conflit devra forcément aboutir devant les prud’hommes, si Kylian Mbappé décide de le leur saisir. “Rien ne compte devant les prud’hommes”avons-nous souligné vendredi au sein du club.
Le conflit trouve son origine dans le statut d’un accord conclu en août 2023 entre l’attaquant et la direction du club. Le capitaine de l’équipe de France avait alors été exclu du groupe pour avoir refusé de prolonger son contrat avec le PSG. Cette prolongation aurait garanti au club de percevoir l’argent d’un transfert alors que Mbappé s’est finalement engagé gratuitement cet été avec le Real Madrid.
Un accord « caché » au cœur du litige
Dans cet accord, le joueur s’engageait à renoncer à 55 millions de bonus divers s’il partait libre à la fin de la saison. Mais la validité de cet accord, dont le joueur lui-même avait évoqué publiquement devant les journalistes en janvier, est contestée par le camp de la star, qui évoque un « accord occulte ».
Il demande le versement d’une somme de 55 millions d’euros qui comprend le dernier tiers d’une prime à la signature (36 millions d’euros bruts) que le joueur était censé percevoir en février, les trois derniers mois de salaire prévus dans son contrat (avril, mai, juin), ainsi qu’une prime éthique sur ces trois mois.
« Le joueur a pris des engagements clairs et répétés »
“En droit comme en fait, le joueur a pris des engagements publics et privés clairs et répétés que le club lui demande simplement d’honorer et de respecter au vu des avantages sans précédent qu’il reçoit du club depuis sept ans”insiste de son côté le club, qui parle d’une question « de bonne foi et honnêteté ».