“Si vous prenez des joueurs seniors, il faut qu’ils soient présents”, regrette Olivier Dall’Oglio, l’ex-entraîneur de Montpellier

“Si vous prenez des joueurs seniors, il faut qu’ils soient présents”, regrette Olivier Dall’Oglio, l’ex-entraîneur de Montpellier
“Si vous prenez des joueurs seniors, il faut qu’ils soient présents”, regrette Olivier Dall’Oglio, l’ex-entraîneur de Montpellier

Entraîneur de Montpellier de juin 2021 à octobre 2022, le Cévenol aurait aimé avoir plus de temps pour reconstruire une équipe qui avait perdu des joueurs importants.

Comment jugez-vous votre passage à Montpellier avec un peu de recul ?

C’était bref, un peu court. Nous n’avions pas beaucoup de temps. Je pense que c’était une équipe qui était en transition. Quand on arrive, on perd Hilton, Laborde et Delort. L’équipe a plutôt bien performé, mais elle perdait ces précieux dirigeants.

Il a fallu reconstruire et, quand on reconstruit, il y a toujours une période de fragilité. J’aurais aimé rester un peu plus longtemps pour reconstruire. C’était l’idée principale puisque j’avais recruté trois joueurs. Nous nous sommes rapprochés un peu du centre de formation avec un travail auprès des jeunes qui avait commencé.

Quand je suis parti, nous étions 11ème. Je pense qu’aujourd’hui, ils seraient tous heureux d’être dans cet endroit.

Je n’ai pas eu beaucoup de temps, mais un (Maxime) Estève est sorti par exemple. (Elye) Wahi était déjà un peu apparu, mais on lui a permis de s’épanouir davantage. Nous avons également mis (Joris) Chotard au courant. Il a fallu travailler un peu avec ces joueurs. Et (Khalil) Fayad a commencé à apparaître, (Enzo) Tchato a commencé à jouer avec nous.
L’équilibre général était là mais il a fallu trouver les bons cadres.

On le voit ici à Saint-Etienne, on manque de cadres. Lorsqu’il n’y en a pas, le travail prend un peu plus de temps. C’est un peu le regret que j’ai au MHSC, ils ne m’ont pas laissé beaucoup de temps, même si nous n’étions pas en danger non plus. Quand je suis parti, nous étions 11ème. Je pense qu’aujourd’hui, ils seraient tous heureux d’être dans cet endroit.

On a l’impression que vous avez rencontré les mêmes difficultés que les coachs suivants ?

Bien sûr. On peut changer d’entraîneur douze fois… Les difficultés étaient là. Il y a une transition qui devait avoir lieu. Après, il y a eu quelques erreurs de recrutement. Vous ne devez pas faire d’erreur. Si vous emmenez des joueurs seniors, ils doivent être présents. Sinon, il devient vite fragile. C’est dommage. Avant de se stabiliser, il y a des périodes de troubles. On était encore en construction, il fallait encore jouer là-dessus. Malheureusement, il y avait une certaine pression qui venait de l’extérieur, du public, des médias, des réseaux sociaux. C’est arrivé au mauvais moment. Ce n’était pas approprié.

Ensuite le club avait encore l’idée de jouer en Europe alors qu’il aurait dû accepter de jouer un peu plus bas. Lorsque nous reconstruisons, nous devons être capables de faire comprendre à tout le monde que nous construisons quelque chose de différent et que cela prendra du temps.

Quel type de match attendez-vous samedi ?

Montpellier a réalisé un très bon résultat contre Brest. On sent qu’il y a un petit renouveau. Je pense qu’ils arriveront en essayant d’abord d’être solides. Nous devons nous aussi être solides et confirmer. Nous restons encore fragiles. L’avantage, c’est qu’on va jouer à domicile, que le stade sera plein. Il y a une vraie énergie qui descend des tribunes, qui nous porte. Cela nous aide beaucoup. Nous comptons sur ce public qui est extraordinaire. À la maison, nous sommes plus à l’aise qu’à l’extérieur. Peut-être par manque de cette énergie. Nous ne nous attendons jamais à un match facile cette saison.

 
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