Auxerre – Stade Rennais / Truffert : « J’ai beaucoup plus de références dans un système à quatre »
A deux jours du déplacement à Auxerre, Adrien Truffert était le joueur présent en conférence de presse du Stade rennais.
Il y a eu la victoire contre Le Havre, mais des sifflets. Malgré tout, avez-vous gagné en confiance cette semaine ?
La semaine s’est plutôt bien passée. Après une victoire, les semaines d’entraînement sont toujours plus faciles. Concernant les sifflets, on le sait, on est conscient. On peut les comprendre, on sait qu’il faut faire beaucoup mieux. Maintenant, il ne faut pas perdre confiance à cause de ça parce qu’on a fait match nul à Brest, on vient de gagner (contre Le Havre), il faut garder cette dynamique et essayer de la faire arriver. persister.
Les sifflets et l’absence d’applaudissements vous ont-ils surpris ?
Je peux les comprendre, nous ne sommes pas là pour nous cacher la face, nous savons que nous devons faire beaucoup mieux dans ce que nous proposons. Je sais que le public nous soutient toujours mais il a probablement voulu nous montrer son mécontentement, ce que je peux comprendre. Surpris, oui et non, mitigé.
Avez-vous l’impression de ne plus produire le spectacle vu ces dernières années ?
Nous savons être lucides. On se rend compte, on sait que le football qu’on propose en ce moment n’est peut-être pas le football qu’on a pu proposer ces dernières années. Il y a des moments comme ça. En tout cas ce qui est sûr c’est qu’on travaille vraiment tous les jours pour essayer d’être le plus efficace possible, de continuer à gagner des matches car malgré tout c’est le plus important. Nous sommes conscients que nous devons faire beaucoup mieux.
Qu’est-ce qui vous a fait ne pas vous épanouir dans le 3-4-3 qui semblait vous convenir ?
Je pense que c’est une question de repères. Beaucoup de gens le disent, c’est vrai que ça peut être un système qui correspond à mes qualités. Mais pour l’instant c’est un système dans lequel je n’ai pas eu beaucoup de chance d’évoluer, même si en tant que professionnel on est obligé de s’adapter et c’est forcément ce que j’ai essayé de faire le plus possible. J’ai beaucoup plus de repères dans un système à quatre.
Qu’est-ce qui change pour vous ?
Dans un système à quatre, j’ai des postes beaucoup plus variés. Je peux être intérieur, parfois extérieur, et généralement j’ai quelqu’un au dessus de moi, un excentrique qui peut aussi varier davantage ces positions. Et je pense que je me retrouve dans des situations que je préfère personnellement, plus face au jeu. Parfois quand on est à 5, je suis plus haut parce que le système veut ça, et je suis touché dans des zones où j’ai un joueur direct sur moi, et parfois dos au jeu. A quatre, je pars de plus loin et je surprends davantage. Mais je sais que je devais faire beaucoup mieux dans un système à 5, je ne cherche pas d’excuses. Mais je préfère définitivement jouer à 4.
Comment se passe votre association avec Jota ?
Pour le moment, ça va bien. Il faut créer des automatismes, on essaie d’en créer le plus possible lors des entraînements. Le fait que ça descende assez bas me permet de remonter et ce sont ces inversions de positions qui peuvent me surprendre. Au fil du match, et avec l’entraînement, on va apprendre à se connaître, à connaître nos préférences aussi, c’est comme ça qu’on va créer des combinaisons.
Il y a aussi Mikayil Faye à votre droite en défense.
Ça se passe plutôt bien aussi, c’est un bon joueur. Défensivement, ce sont des concepts différents. A 4, il faut peut-être glisser beaucoup plus quand le ballon est du côté opposé. En termes de couverture, nous devons également courir beaucoup plus puisque nous avons un joueur de moins sur la ligne défensive. Ce sont des repères différents.
Vous avez eu un bon de sortie cet été, vous êtes au club depuis 10 ans. En avez-vous toujours envie ou peut-il y avoir de la lassitude ?
Non, jamais de lassitude. Je suis ici depuis 10 ans, je me suis entraîné ici, j’ai beaucoup d’attachement à ce club. Quoi qu’il arrive, j’aurai toujours envie de me battre pour les couleurs du Stade rennais. Cet été, cela fait partie du football, d’une carrière, d’un mercato. C’est arrivé comme ça. Mais je ne veux vraiment pas que les gens doutent de mon envie pour ce club, ce maillot. Je suis ici depuis longtemps et je ne suis vraiment pas fatigué. J’ai toujours envie de donner autant de moi-même, et quoi qu’il arrive, je donnerai tout mon temps, parce que je suis comme ça.
Avez-vous été déçu que les portes ne se soient pas complètement ouvertes pour vous ?
Non, ça fait partie du football, du mercato. Il y a des opportunités qui se présentent, d’autres non. J’ai essayé de m’inquiéter le moins possible et d’être mentalement aussi bien que possible. Dans le football, nous savons que c’est important. Cela fait partie d’une carrière.
Pensez-vous que cela explique votre début de saison compliqué ?
Je sais que je n’ai pas répondu à mes normes. J’en suis conscient. Est-ce à cause de cela, je ne pense pas, c’est tout un problème. On a eu un changement de système, beaucoup de nouveaux joueurs. Parfois tu sais, il y a des périodes comme ça où on est moins bien techniquement, physiquement, mentalement. Je fais de mon mieux pour être le plus efficace possible, à chaque fois je donne le meilleur de moi-même. Il y a eu ce changement de système où je me sentais moins à l’aise. Maintenant que nous étions à nouveau 4 comme ce week-end, je me sentais beaucoup plus à l’aise. Il n’y a aucune raison.
Les Jeux post-Olympiques auraient-ils pu avoir une influence ?
Oui, il y a peut-être eu une réaction violente, mais je ne suis pas ici pour trouver des excuses. Je suis conscient que je devrais et dois faire beaucoup mieux. C’est ce que je vais essayer de faire.
Le changement de système est-il aussi un signal pour vous d’être plus ambitieux ?
Peut-être qu’on se sent plus à l’aise à 4 et qu’on aura plus de temps en possession, ce qui nous manquait sûrement à 5. Après ça ne dépend pas forcément du système mais de la façon dont on le gère. Peut-être qu’avec nos qualités on l’anime mieux en groupe de 4.