A Lille, le tourisme rayonne grâce aux Jeux

A Lille, le tourisme rayonne grâce aux Jeux
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      Jeux
Joel Embiid à son arrivée à la gare de Lille avec l’équipe américaine de basket, le 24 juillet 2024 (FRANCOIS LO PRESTI)

Des hordes de touristes en maillot NBA, des terrasses bondées, un taux d’occupation des hôtels proche de 92% : 420.000 visiteurs sont venus assister au basket durant la première semaine des JO de Lille, un niveau de fréquentation rappelant celui de sa Grande Vente.

« Du jamais vu ! », se réjouit Boris Delecroix, président du Club Hôtelier de Lille Métropole, qui souligne que la période de fin juillet à début août est habituellement l’une des « plus calmes de l’année, avec un taux de réservation entre 40 et 45 % ».

La ville est plutôt appréciée des touristes français, belges ou néerlandais qui viennent découvrir le patrimoine artistique et architectural de la Flandre.

Mais en l’espace de quelques semaines, elle s’est transformée en une destination beaucoup plus internationale grâce à la phase de poules des JO de basket, qu’elle a accueillie au stade Pierre-Mauroy, dans la commune voisine de Villeneuve d’Ascq. La deuxième semaine est consacrée, depuis mardi, aux phases finales du handball.

« Ce qui est formidable, c’est qu’on accueille des gens qui ne seraient jamais venus en dehors des JO, explique Boris Delecroix, qui gère également le Grand Hôtel Bellevue, un hôtel trois étoiles du centre. Des Chinois, des Serbes, des Brésiliens, des Australiens et des Japonais, ce qui correspond aux équipes qui viennent jouer. » Sans oublier la prestigieuse équipe américaine et ses stars planétaires.

– 52 matchs –

Selon les données téléphoniques, ce sont 20.000 visiteurs allemands, 17.000 anglais et 11.000 japonais qui ont afflué dans la capitale des Flandres au cours de cette première semaine, rapporte la Métropole européenne de Lille (Mel).

Une aubaine pour le secteur : de 74 euros HT pour la même période en 2023, il fallait débourser 183 euros en moyenne pour réserver une chambre le samedi 27 juillet, jour d’ouverture des épreuves de basket, selon M. Delecroix.

Pour pallier l’absence de « fan zone », interdite par la préfecture pour des raisons de sécurité, un « Lille Olympic Landmark » permet aux visiteurs de suivre les épreuves sur écran géant.

En savoir plus

Birgit Peeters et sa sœur Hilke, toutes deux vêtues du maillot orange de l’équipe néerlandaise de handball, se prélassent au soleil mardi, tout sourire malgré la défaite de leur équipe le matin même contre le Danemark.

« Nous avions un peu peur d’avoir du mal à nous repérer » dans la ville, explique Birgit, « car nous avions entendu des choses inquiétantes… Finalement, l’organisation est très bonne. »

Environ 300 bénévoles sont mobilisés chaque jour pour accueillir et orienter les visiteurs, ainsi que 4 300 policiers, agents de sécurité et gendarmes, qui veillent au bon déroulement des 52 matchs de basket et de handball programmés jusqu’au 11 août.

– « Nous ne connaissions pas le Nord » –

A quelques centaines de mètres du Grand Hôtel Bellevue, les visiteurs défilent toute la journée autour des stands du petit village d’animation de la Grand’Place.

Annika Fisker et son mari Jens, un couple de touristes danois, regardent leurs enfants jouer au basket-ball sur un petit terrain clôturé, accompagnés d’un bénévole.

« On connaissait bien le sud de la France car on y va souvent en vacances, mais on ne connaissait pas le nord », explique Annika, venue plusieurs fois assister à des matchs au Repère lillois des JO, où elle trouve la ferveur des supporters « fantastique ».

« J’étais là vendredi pour le match de basket France-Allemagne », raconte Jens. « Bon, vous (les Français) avez perdu mais ce n’est pas grave, on a quand même fêté ça… »

Dans le centre, bars et restaurants font le plein depuis le début des Jeux, les restaurateurs jurant que « leurs terrasses sont aussi pleines que pendant la Grande Braderie », le grand moment de la vie touristique lilloise début septembre, selon William Tissot, de l’Office de tourisme de la ville.

Boostée par le basket, la fréquentation devrait toutefois baisser lors des épreuves de handball. « C’est un peu plus timide pour le handball, reconnaît Boris Delecroix. On est plutôt à 55% de réservations. »

Mais le directeur de l’hôtel reste optimiste : « On espère que la France se qualifiera pour la finale, mais aussi le Danemark, la Norvège et l’Allemagne, qui sont des pays proches, dont les supporters auront envie de venir. »

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