Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a convoqué vendredi une session d’urgence du Conseil suprême de sécurité nationale iranien à son domicile, a rapporté le New York Times, citant deux responsables iraniens connaissant la réunion.
Les responsables ont déclaré que la réunion avait été convoquée à la suite des frappes israéliennes contre le quartier général du Hezbollah dans le sud de Beyrouth, qui visaient apparemment le chef du groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran, Hassan Nasrallah.
Le président iranien Masoud Pezeshkian a condamné ces frappes comme un « crime de guerre flagrant » qui « a révélé une fois de plus la nature du terrorisme d’État de ce régime ».
Ali Larijani, conseiller du guide suprême iranien, a déclaré qu’Israël « franchit les lignes rouges de Téhéran et la situation devient grave ».
« Les assassinats ne résoudront pas le problème d’Israël… Avec l’assassinat des dirigeants de la résistance, d’autres prendront leur place », a déclaré Larijani à la télévision d’État iranienne, au milieu de spéculations selon lesquelles Nasrallah aurait été tué.
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« La résistance a des commandants et des cadres forts, et chaque commandant martyr aura un remplaçant », a-t-il déclaré. « Avec l’assassinat des leaders de la résistance, d’autres personnes les remplaceront. Le problème d’Israël ne se résout pas par la terreur. Au contraire, le peuple libanais est de plus en plus déterminé à affronter les sionistes. »
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué après les frappes qu’il s’agissait d’un « crime de guerre » pour lequel Israël et les États-Unis devraient être tenus responsables.
Une image prise par la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah montre le chef du groupe terroriste libanais, Hassan Nasrallah, s’adressant à la nation depuis un lieu tenu secret, le 19 septembre 2024. (Al-Manar/AFP)
L’ambassade iranienne au Liban a condamné les frappes israéliennes, mettant en garde contre une « escalade dangereuse » au Moyen-Orient.
« Ce crime répréhensible… représente une escalade dangereuse qui change les règles du jeu », a déclaré l’ambassade iranienne dans un message sur X, ajoutant qu’Israël « recevra la punition appropriée ».
Le Hamas a également dénoncé ces frappes, condamnant « l’agression sioniste brutale et continue et l’escalade contre le peuple libanais frère au moyen de frappes aériennes sauvages », y compris l’attaque de vendredi qui a visé des « bâtiments résidentiels ».
L’attaque a secoué la capitale libanaise et envoyé d’épais nuages de fumée sur la ville. De nombreuses victimes ont été signalées lors des multiples frappes.
Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, donne une conférence de presse à Téhéran, Iran, le 1er décembre 2019 (AP/Vahid Salemi, File)
Des informations non confirmées des médias hébreux ont indiqué que Nasrallah avait été pris pour cible, ce qui a donné lieu à de nombreuses spéculations et à des rapports contradictoires quant à son sort. Le New York Times a cité plusieurs responsables israéliens et américains affirmant que Nasrallah était visé.
Une Source proche du Hezbollah a déclaré que les frappes israéliennes avaient rasé six bâtiments. Il s’agit de l’attaque la plus violente perpétrée à Beyrouth depuis près d’un an de conflit entre le Hezbollah et Israël.
Une Source de sécurité libanaise a déclaré à Reuters que les hauts responsables du Hezbollah sont généralement rassemblés sur le site ciblé.
Israël a éliminé une grande partie des plus hauts dirigeants du groupe terroriste Hezbollah ces dernières semaines.
Le conflit entre Israël et le Hezbollah s’est fortement intensifié cette semaine, les frappes aériennes israéliennes contre le groupe terroriste ayant tué plus de 700 personnes au Liban. Le chiffre ne fait pas de distinction entre combattants et civils. Israël affirme que la plupart des morts sont des combattants du Hezbollah.
L’escalade a fait craindre un conflit encore plus destructeur entre Israël et les mandataires régionaux de l’Iran.
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