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“Nous sommes sur une corde raide” avant Llanelli

Le RC Vannes jouera son avenir européen à Llanelli sur fond de réception de la (presque) dernière chance en Top 14 face au Stade Français. Mi-destin, mi-saison, déjà crucial.

Votre équipe est constituée ?

Non, on le donnera mercredi soir, on en parlera un peu avec le staff. Il y aura des joueurs qui reviendront mais il n’y aura aucune indication par rapport au Stade Français. Vous imaginez bien qu’il y a des joueurs Mike (Ruru), Max (Lafage), des joueurs qui joueront contre le Stade Français. Sione (Kalamafoni), Jo (Edwards), voilà, vous les connaissez. Désormais, certains joueront contre les Scarlets et d’autres se reposeront et se prépareront. Nous déciderons.

N’est-ce pas une préparation pour le Stade Français ?

Non, parce que ce n’est pas le même rugby, donc on ne peut pas dire que c’est préparatoire. Après, on a des joueurs qui ont besoin de continuer, des joueurs qui ont besoin de jouer, beaucoup d’autres qui peuvent s’en passer. Finalement, cela dépend un peu de chaque personne aussi.

Les montages qui ont eu lieu, pas trop d’indices sur la composition ?

Non, nous avons fait deux équipes assez homogènes.

Quel est l’objectif de ceci ?

Il s’agit de qualification mais cela semble difficile maintenant car il s’agit toujours d’un match à l’extérieur contre une équipe galloise qui est une bonne équipe. Les Scarlets, je ne dirais pas qu’ils sont supérieurs à Edimbourg, je pense qu’ils n’ont peut-être pas la même vitesse dans le troisième rideau qu’Edimbourg mais ils ont plus de puissance devant. Ils ont une conquête bien plus solide, en conquête directe. Ils ont de gros porteurs de ballon qu’Edimbourg n’avait pas, je pense à Fifita. Alex Craig aussi. Et puis ils jouent leur qualification à domicile, c’est comme à Edimbourg. Ce sont des clubs pour qui c’est un objectif majeur de la saison. C’est encore un Challenge très compliqué pour nous. Mais pour autant, il y a encore quelque chose à chercher. Je pense que si nous avons raté le coche, c’est contre la Géorgie parce que je pense que c’est l’équipe la plus faible. Avec le bonus c’est toujours jouable mais ça paraît compliqué mais ce n’est pas injouable.

Ils sont toujours privés d’un bel atout, leur ouvreur titulaire…

Oui, Costelow ne le sera pas, mais ils auront toujours Jo Roberts, le centre, qui est très fort. Ils ont des joueurs très expérimentés, je pense notamment à Fifita qui est un troisième ligne assez extraordinaire que j’ai essayé de faire venir ici et qui pour moi est un joueur fantastique.

Pourquoi n’était-il pas venu ?

Financièrement, nous étions un peu à court (rires), mais il est très proche de Sione Kalamafoni. C’est vraiment un joueur extraordinaire qui a une vitesse incroyable, qui est capable d’actions décisives, c’est un excellent sauteur en touche. Il n’était pas All Black pour rien.

Vous avez joué contre 50 % de l’équipe d’Écosse, maintenant vous allez jouer contre 25 à 30 % de l’équipe du Pays de Galles. Compte tenu de ce qui s’est passé avec une équipe remaniée contre l’équipe d’Edimbourg, il y a encore de l’espoir, non ?

En tout cas, on va se préparer ainsi avec ce petit espoir. Nous verrons sur le terrain ce qui se passe. Mais c’est avant tout une belle expérience de jouer des joueurs à ce niveau et ça nous donne beaucoup de matière à travailler, cela donne aussi des éléments de comparaison pour nos jeunes joueurs. Ils voient ce qu’est un joueur de haut niveau sur la maîtrise technique, les attitudes et les choses qui peuvent paraître invisibles depuis les tribunes comme la redistribution de son troisième ligne depuis la mêlée, les attitudes, certaines attitudes de contact. C’était vraiment un niveau très élevé d’Edimbourg. C’est un apprentissage accéléré pour certains mais nous sommes venus aussi pour ça.

Justement, cette répétition des matches contre les grandes équipes a commencé avec Toulouse le 8 septembre. Des joueurs ont-ils vraiment éclaté ?

On a encore des joueurs qui prennent du temps de jeu aujourd’hui et qui s’en sortent bien, nos jeunes notamment. Robin (Taccola) notamment mais aussi Simon Bourgeois, Timothé Mézou qui enchaînent les matchs, ça reste très satisfaisant. L’intensité des matchs, la rapidité du jeu, la possibilité d’être sanctionné très rapidement à la moindre perte de balle, obligent chacun à être extrêmement vigilant et réactif. Donc il y a ceux qui arrivent à y répondre, ceux qui ont plus de difficulté car au-delà du match il y a tout ce qu’il faut faire dans la semaine pour se préparer. C’est le haut niveau. Nous nous sommes rendu compte que nous avions encore des manques, que nous avions des oublis qui sont liés à l’intensité du combat en fait, pour conserver cette ligne d’avantage, pour maintenir ces contacts, cela demande parfois un surinvestissement de notre part. ce qui nous fait perdre de la lucidité et un peu de précision et de contrôle.

Cet équilibre est-il assez difficile ?

On est à la limite, on le voit bien, on est encore à la limite et cela nous demande des efforts colossaux d’endurance mentale pour tenir face à ces équipes qui ont un peu plus de contrôle, d’expérience, pour qui cela a été le routine quotidienne depuis longtemps.

 
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