Brillant contre Bayonne, Toulon prépare désormais huit journées d’une rare intensité avec des déplacements à Perpignan, loin d’être une sinécure ces dernières saisons, et en Afrique du Sud.
Qui dit voyage en Catalogne, dit frisson général au RCT Campus. Est-ce qu’on exagère ? À peine. Les trois derniers venus au pays du Sang et de l’Or ont connu le même scénario : des défaites, souvent insignifiantes, et des traumatismes profonds, au fil des années, dont certains ont même généré des crises. Vous dites ? En novembre dernier, Dan Biggar, lors d’une transformation, s’est effondré, comme son équipe (26-22), après avoir été abandonné par son dos. La vidéo est devenue virale, au grand dam de la légende galloise. Pour l’année 1 du duo Mignoni – Azéma, face à un Perpignan fanny après quatre journées, Toulon avait échoué sous un déluge (19-13) et perdu Serin, touché dans les côtés, dans la bataille. S’ensuit un épisode sanglant mémorable d’Azéma, qui déclenche le « faible » engagement de son équipe. Jamais deux sans trois ? Demandons donc à Collazo, qui a vécu ces derniers mois à la tête du RCT. L’intéressé fait sûrement encore des cauchemars de ce cinq contre un mal géré au bout de la ligne, à cinq mètres du but. Les Varois avaient d’ailleurs été mis au ravin (12-9) par l’un des leurs : Melvyn Jaminet. Calice jusqu’à la lie.
Pour vaincre le signe indien, le superstitieux Mignoni peut compter sur quelques poupées vaudou internationales supplémentaires : Ollivon, Lucchesi, Garbisi… Pas de quoi se rendre à Aimé-Giral en toute sérénité, alors que le mois de décembre touche à sa fin. son nez.
Un pied à Perpignan, l’autre à Port Elizabeth
Là aussi, les démons refont surface. L’an dernier, Toulon avait sombré dans le gouffre lors de cette séquence : neuf défaites en treize matches de décembre à mars. “A l’entraînement, on prépare la Coupe d’Europe, avoua Mignoni. Nous devons encore mettre de l’argent en banque pour nous préparer à ce qui va arriver. Il y a un mois fou devant nous.
Et notamment un voyage à 12 000 km du port pour défier les Stormers. « Après avoir vu les équipes de France, je sais que ce sera une séquence difficile. Mais pour autant, il faut gagner ce premier match là-bas. Cette poule de matches qui s’annonce va être difficile. Nous nous entraînerons très peu, mais nous n’allons pas faire la même erreur que la saison dernière, où nous n’étions pas prêts au moment de jouer la Coupe d’Europe. Tout cela ne veut pas dire que nous ne jouons pas en Top 14. » Un pas de deux pour vibrer, sans se marcher sur les pieds.
France
Rugby
Related News :