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Top 14 – Mains fébriles et jambes lourdes pour l’Union Bordeaux-Bègles face à Bayonne

Après avoir pris l’avantage face aux Bayonnais, les Girondins ont manqué de justesse et de fraîcheur pour s’offrir une fin de match tranquille.

Il ne pouvait retenir sa colère, ou du moins sa frustration. Louis Bielle-Biarrey tapait fort dans le ballon pour tenter d’exprimer sa rage. Il venait de s’en échapper, annihilant certainement l’action qui aurait dû clôturer définitivement les débats, alors que son équipe menait 27 à 20. Un attaquant qui symbolisait les approximations girondines ce samedi à Chaban-Delmas, où les hommes de Yannick Bru avaient été extrêmement efficaces depuis le début de la saison, convertissant presque toutes leurs opportunités de tests. Cela n’a pas été le cas contre l’Aviron en raison de fautes de mains inhabituelles. Neuf attaquants ont été comptés pour les Bordelais, soit trois fois plus que lors de la victoire à Toulouse, ou celle face au Racing 92.

Jusqu’à présent, le record des attaquants était établi à Lyon avec sept ballons perdus, ce qui se traduisait par la seule défaite de la saison. Car, malgré ces petites erreurs, l’UBB a réussi à s’imposer au bout du suspense. L’arrière Romain Buros a admis que son équipe avait certainement fait les choses à l’envers : « Bayonne a gagné la guerre du ruck. C’est une de nos forces depuis le début de la saison et cela permet à notre jeu d’avancer rapidement mais nous avons été ralentis aujourd’hui. Nous avons aussi perdu les collisions et nous avons voulu jouer en défense sans vraiment gagner les collisions. Cela a joué contre nous car nous avons perdu beaucoup de ballons derrière ces revirements, il a fallu travailler pour rattraper les tirs. […] On a parlé de patience durant la semaine, car on sait que l’Aviron, même après avoir été débordé, arrive à mettre la pression sur les rucks qui suivent. J’ai deux ou trois actions en tête où on arrive à breaker et on fait un ruck avec les gros avant de passer en défense et sans vraiment sortir les bras, on tente des passes impossibles. Ce sont des ballons perdus et Bayonne les aime bien.

Un exploit à digérer

Un manque de justesse, de connexion, de concentration qui n’est pas la marque de fabrique de cette équipe, qui avait fait preuve d’une certaine maturité ces dernières semaines pour enchaîner les performances malgré les rotations souhaitées par son staff. Mais l’entraîneur Jean-Baptiste Poux n’est pas dupe : « Ce fut un après-midi difficile. Nous avons été étroits dans notre jeu. Nous savions qu’il fallait bien garder le ballon, augmenter le temps de jeu et nous avons gaspillé beaucoup de possessions. On s’est fait peur en fin de match. C’est difficile de se remobiliser après un exploit. (victoire à Toulouse, 12-16). Nous avons été prévenus. Mais on se met un peu en danger tout seul avec notre maladresse.» C’est une piqûre de rappel sans conséquence pour Maxime Lucu et ses partenaires qui avaient eux aussi les jambes un peu lourdes après une semaine écourtée. A eux de trouver l’énergie pour recevoir Perpignan.

 
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