deux rugbymen reconnus coupables de viol demandent à être libérés

deux rugbymen reconnus coupables de viol demandent à être libérés
deux rugbymen reconnus coupables de viol demandent à être libérés

Que s’est-il passé le 12 mars 2017 dans une chambre d’hôtel à Mérignac ? La cour d’assises de la Gironde a jugé, le 13 décembre 2024, que des rugbymen avaient violé collectivement une étudiante alcoolique après un match contre l’UBB à Bordeaux. Parmi eux, Rory Grice et Loïck Jammes (joueurs grenoblois) ont été condamnés respectivement à douze et quatorze ans d’emprisonnement. Mais ils ont fait appel, estimant toujours que les rapports sexuels étaient consensuels, et sont désormais présumés innocents.

Depuis leur cellule de Gradignan, ils ont donc déposé, en attendant un nouveau procès, une demande de mise en liberté, qui a été examinée mardi 21 janvier par la chambre de l’instruction.


Rory Grice et son avocat Philip Fitzgerald, lors du procès d’assises de Bordeaux, en décembre 2024.

archives Fabien Cottereau / SO

Rory Grice, un Néo-Zélandais de 24 ans, est arrivé en chemise et costume. “Il a scrupuleusement respecté son contrôle judiciaire dès le début du dossier et n’a jamais fait pression sur qui que ce soit”, a souligné son avocat, M.e Philip Fitzgerald, insistant sur ses garanties de représentation (sa femme et leur enfant vivent en ). «Je demande à retrouver ma famille», a déclaré la personne uniquement en français.

Risque de fuite

Mais le procureur général exige le maintien en détention : « L’opinion publique ne comprendrait pas » une éventuelle libération dans le contexte post-procès de Mazan, qui pourrait conduire à une fuite vers son pays d’origine.

-

Loïck Jammes a été condamné à quatorze ans de prison en décembre 2024 à Bordeaux.

archives Thierry David / SO

C’est au tour du Français Loïck Jammes, 30 ans, également en costume. Là encore, le procureur de la République souligne le risque de trouble à l’ordre public s’il venait à être libéré.

Contrairement à Me Denis Dreyfus, qui rappelle une règle essentielle : « La détention est l’exception. » Selon l’avocat de la défense, le placement sous bracelet électronique serait justifié. L’ancien prévenu s’exprime depuis le box : « Je ne m’imagine pas rester enfermé. Si vous me forcez à me soumettre à des obligations, je les respecterai. »

La décision sera rendue le 11 février, après sept ans et huit mois de procédure. La semaine prochaine, l’Irlandais Denis Coulson, un autre condamné, fera la même demande.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Crash d’un avion privé à Maripasoula : le pilote légèrement blessé
NEXT Antoine Dupont : Connexion révélée au cœur du XV de France !