C’était le secret le mieux gardé du Ve République avec, peut-être, le code des armes nucléaires.
Jusqu’à 14h28, ce samedi 4 janvier, seule une poignée de quelques heureux Au sein du club de rugby du RCT connaissait l’identité du nouveau lanceur Pilou Pilou.
C’est finalement Cédric Abellon, déjà responsable du « terrible cri de guerre » sur le terrain de Mayol entre 2008 et 2019, qui a repris du service. Et remplace ainsi Christophe Charaut, chargé depuis cinq ans d’échauffer le stade en chantant l’hymne du XV de la rade au micro.
Caché dans le couloir des joueurs
Côté performances, le tatoueur professionnel n’a pas déçu les 17 000 supporters des Rouge et Noir. D’abord caché dans le couloir des joueurs, Cédric Abellon, 46 ans, s’est mis à crier comme s’il était dans la fleur de l’âge. Il est finalement apparu torse nu, la peau couverte de motifs tribaux et les yeux remplis d’émotion, son inimitable « Arrrrhhh » électrisant le public.
Qu’importe si ses « femmes échevelées » et autres « grands cocotiers blancs » sont devenus presque indistincts à l’oreille, happés par le vent. couler impressionnant de l’ancien chouchou des tribunes Mayol. Cette remontée a été aussi réussie que le début du match des Toulonnais.
Une chanson d’origine incertaine
Pièce du patrimoine local pour certains, l’origine du Pilou Pilou reste incertaine. C’est Marcel Bodrero, ancien professeur de sport au lycée Dumont d’Urville et fondateur de l’école de rugby, qui fut le premier à la chanter après une victoire du RCT à la fin des années 40.
La chanson aux paroles mystérieuses tombe ensuite en désuétude avant d’être remise au goût du jour en 2000 par le groupe de supporters Fadas. Le club décide finalement de se l’approprier à l’issue de la saison 2004-2005, pour célébrer le titre de champion de Pro D2.
