Associé à Gaël Fickou au centre de l’attaque des Bleus en début de semaine, Emilien Gailleton (21 ans) devrait débuter la tournée d’automne avec le statut de titulaire. Le Palois s’installe lentement au centre de l’attaque.
Comment avez-vous abordé la charte sur le nouveau cadre de vie des équipes de France ?
Nous sommes arrivés avec beaucoup de questions, mais les bases ont été rapidement posées. Dès lundi, nous avons pris connaissance de cette charte et le soir nous avons eu cette rencontre avec Jean-Marc Lhermet et Raphaël Ibanez. Nous avons pris connaissance de ce règlement qui est finalement très simple. Nous sommes là pour le respecter. Cela ne sera que bénéfique pour notre performance.
Il y aura notamment une limitation de la consommation d’alcool. Quelle est votre opinion à ce sujet ?
Je sais qu’il y aura des soirées privées organisées avec des décisions des managers et du personnel. Ce ne sera pas une interdiction totale mais je pense que c’est plutôt positif. On va être beaucoup cadré. En termes de performances, cela ne peut être que bénéfique.
Être sélectionné dans ce contexte, n’est-ce pas trop compliqué ?
Honnêtement, j’ai réussi à prendre du recul. J’ai la chance d’être bien entouré par ma famille et dans mon club. Je n’ai pas eu trop de mal à rebondir. La dernière semaine en Argentine a été un peu compliquée mais j’ai vite réussi à m’en remettre.
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Vous étiez associé à Gaël Fickou lors de la séance d’aujourd’hui, comment ça se passe ?
Les choses peuvent changer, nous le savons. L’équipe sera annoncée dans une semaine. On s’entend plutôt bien. On arrive à communiquer et à se retrouver donc c’est plutôt positif. C’est une personne très communicative. On peut facilement discuter avec lui, échanger sur et en dehors du terrain. C’est une personne très paisible qui a également vécu ma situation quand il était jeune. Il a disputé beaucoup de matches de très haut niveau avec l’équipe de France. Il a de l’expérience. Je suis très heureux de pouvoir partager des moments d’entraînement avec lui et on verra ce qui se passera après.
Arriver en équipe de France et être l’un des titulaires probables, est-ce que cela marque encore pour vous un progrès ?
Je suis très content de ma progression depuis le début de cette nouvelle saison. Encore une fois, c’est vraiment éphémère, les choses peuvent changer. J’ai l’impression de progresser individuellement. Mais j’ai beaucoup de travail à faire pour faire partie de cette équipe de manière incontestable.
Avez-vous l’impression d’avoir franchi une véritable étape ?
Non non. Franchir un véritable cap, c’est devenir un titulaire indiscutable en équipe de France. J’en suis encore très loin. Il y a des petites marches que j’essaie de gravir jour après jour. Il faut suivre beaucoup de formation.
Votre entraîneur à Pau Sébastien Piqueronies affirme que vous avez principalement progressé sans ballon. Est-ce votre opinion ?
Les casquettes sont un peu éphémères. Il me reste encore beaucoup de choses à maîtriser, notamment dans les phases de combat.
Le retour d’Antoine Dupont pour cette tournée fait beaucoup parler. De votre position, comment percevez-vous le phénomène ?
Je comprends l’engouement qu’il y a autour d’Antoine car il a impressionné le monde du rugby ces dernières années avec Toulouse et ses titres à 7. Il est logique qu’il y ait de l’enthousiasme et de la motivation derrière. Personnellement, je suis très heureux de pouvoir m’entraîner avec lui. J’ai eu l’opportunité lors de quelques stages. C’est toujours un plaisir car il comprend très bien le rugby et il a une vision avec une longueur d’avance. C’est très intéressant.
En quoi la saison dernière, un peu plus difficile que la précédente, vous a-t-elle aidé dans votre progression, notamment avec la tournée en Argentine ?
J’ai eu des hauts et des bas la saison dernière. Certes, j’ai eu de bons retours de la part de mes entraîneurs au club mais je n’ai pas forcément eu la même admiration qu’ici, où j’ai fait quelques allers-retours. Pouvoir porter le maillot en Argentine après presque un an loin du groupe France m’a donné beaucoup de confiance. En ce début de saison, j’essaie d’améliorer les points sur lesquels j’ai eu du mal l’an dernier. J’ai réussi à progresser sur certains aspects.
Vous avez porté le brassard avec la Section récemment. Était-ce une bonne expérience ?
Il y a eu beaucoup de blessés, j’étais capitaine un peu par défaut. Mais j’ai beaucoup aimé ce rôle même s’il est tombé face à Toulouse qui était trop fort pour nous. Je dois encore m’améliorer là-dessus. Pourquoi pas dans le futur, mais pas pour maintenant !