Sans une action, les déclarations d’après-match et les discussions sur le match auraient été très différentes. Mais voilà, le scénario de la rencontre était celui-ci et le résultat se confirme. Brive continue ses montagnes russes en ce début de saison.
C’est peut-être un exemple lors de la phase finale mais même si nous n’en sommes qu’à la septième journée, ce Provence – Brive est tentant. Les deux équipes n’arrivent pas avec la même dynamiqueentre un étrange nul à Soyaux-Angoulême pour la Provence et une victoire nette et bonifiée contre Biarritz pour Brive. À partir de maintenant, concentrez-vous pleinement sur cette affiche avec le personnel disant ce qu’il aimerait voir dans le jeu.
Pour ajouter au drame de la rencontre, la pluie et le vent sont présents. Le CAB est à l’aise dans ces conditions et va rapidement marquer deux essais pour mener 17 à 3. La Provence a du mal à mettre son jeu en place. Mais Brive s’oublie complètement dans la discipline et prend deux cartons jaunes. De quoi relancer le jeu ?
La Provence pousse mais se précipite trop pour conclure. Alors que Brive revient à 14, il se dit que ça faisait enfin du bien d’être à 13, prenant au passage un troisième carton jaune. Les Brivistes font bloc et conservent leur avance à la pause. Le doute est présent côté provençal alors que côté briviste, on regrette cette indiscipline.
Après cette longue période d’infériorité numérique, Brive s’en sort sans trop de dégâts et même si son jeu est minimaliste, basé sur le jeu vers l’avant et l’occupation au pied, ça marche et ça perturbe totalement la Provence qui ne sait plus sur quel pied danser. . L’écart oscille entre 11 et 14 points d’écart. On entre dans le dernier quart d’heure et on imagine mal voir Brive perdre à ce moment-là..
Et pourtant, c’est ce qui va se passer. On entre dans les dix dernières minutes et Brive se retrouve numériquement inférieur. Immédiatement derrière, la Provence marque et tout recommence. Sur une décision contestée côté Brive, Provence obtient un penalty et un ultime penalty sur la ligne médiane. Relance du fond, remise intérieure et Léo Drouet déchire toute la défense pour l’essai de la victoire aixoise. Comme la saison dernière, la Provence s’impose à la sirène contre Brive. Un Brive qui repart avec des regrets de son déplacement à Aix-en-Provence.
Samuel Maximin regrette l’indiscipline de son équipe. Sans ça, Brive allait bien et s’est finalement tiré une balle dans le pied. Quelque chose à travailler pour éviter de revivre ça.
Pierre-Henry Broncan est assez en colère contre le comportement de ses joueurs. Cela n’est pas sans rappeler l’après-match à Mont de Marsan.
Courtney Lawes et Jules Plisson se retrouvent et l’image du tacle du premier sur le second sort des loges. La bière a été bien bue entre les deux. En attendant la revanche lors du match retour.
Jonathan Wisniewski, qui a commenté le match jeudi soir. souligne également le problème de discipline des Brivistes. A l’avenir, il faudra être meilleur pour valider notre objectif de fin de saison.
Jérôme Thion décrit très bien les deux visages du CAB : un premier visage attirant et un deuxième visage plus problématique.
La Provence savoure ce succès presque inattendu. A dix minutes de la fin, La Provence était encore loin de la victoire. Et pourtant, c’est la Provence qui remporte les 4 points. Les Aixois sont lucides sur le contenu de la rencontre et l’issue favorable. On note quand même la force collective et l’état d’esprit de tout un groupe.
Le match a été géré avec contrôle. Il y avait plus de 10 points d’avance et il reste 10 minutes à jouer. Logiquement, la victoire est dans la cale du bus briviste. Mais voilà, Brive déconnecte complètement en fin de match. L’indiscipline est de retour avec un quatrième carton jaune et la Provence revient sur les rails. Sur une dernière action, La Provence renverse le match et gagne à la sirène. Les Provençaux s’en sortent très bien mais n’ont jamais baissé les bras. Les joueurs de Brive retombent dans leurs erreurs à l’extérieur et ce match n’est pas sans rappeler celui de Nevers. Brive ne semble toujours pas tirer les leçons du passé.
Image : Canal+Sport
