Au début de sa carrière, l’humoriste présente au journaliste son sketch sur la dépression. Ce dernier n’avait pas été convaincu par le jeune homme et s’était montré dur avec lui.
Avant de réussir, Dany Boon renversé. En 1989, à l’âge de 23 ans, il décide de quitter son Nord natal pour tenter sa chance à Paris. « J’ai eu beaucoup de difficultés au début de ma carrière. Quand je suis arrivé à Paris, c’était très compliqué de vivre, de survivre.a-t-il déclaré mercredi 8 janvier à “En aparté” sur Canal+ pour promouvoir sa nouvelle émission intitulée Le clown n’est pas un métier.
Sans le sou, le jeune homme peine à joindre les deux bouts. Voyant les économies de sa mère s’amenuiser, il est contraint de mendier. Pour gagner quelques pièces, il fait alors des spectacles de rue payés au chapeau. “Quand j’allais acheter des baguettes et du lait, je payais toujours avec des petites pièces que les gens me donnaient dans la rue, ça énervait les commerçants parce qu’il fallait compter”dit-il.
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Du storyboarder de dessins animés à la comédie
Loin de se décourager, Dany Boon a également auditionné. “Ça ne va pas bien”, a-t-il admis. Je l’ai fait Les lundis du rire à L’Olympiails ne me prendront pas. Il y avait Bobino aussi, j’ai auditionné devant Philippe Bouvard il ne m’a pas pris. Il m’a même arrêté.a-t-il ajouté avant d’expliquer : « J’ai fait le sketch de la dépression, il m’a arrêté au début du sketch, c’était très dur, c’était violent. Il m’a dit : « Tu es drôle sur scène, tu as de la présence, tu es drôle, mais alors ton sketch sur la dépression, tu ne devrais pas faire ça, ça ne marchera jamais. Faites des trucs sur le football, sur les couples, sur le sexe, mais la dépression, la dépression, ce ne sera pas drôle. » ».
Des conseils que Dany Boon a bien fait de ne pas écouter. « Et en fait, ça a fait ma différence. Le fait que les gens aient été touchés, je les ai fait rire de dépression. En même temps, il n’y a rien de nouveau, un clown est toujours triste. »se souvient-il.
Heureusement, le jeune homme est doué en dessin. « Je survis grâce à ça, je vis même, je travaille dans le dessin animé. Je suis devenu chef storyboarder au Label 35 à Créteil. En fait, j’ai continué les spectacles mais de moins en moins et j’ai rencontré une fille du cours Simon qui m’a dit : “Alors ça y est, tu es acteur ?” Je lui ai dit : “Non, je suis designer”. Elle m’a dit : “S’il y a quelqu’un qui devrait être acteur, c’est bien toi”? Je lui ai dit : “Oui, tu as raison” et j’ai démissionné le lendemain »a-t-il conclu.
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