Ici, la vie est simple. On se lève, on répète, on fait l’école, on mange ensemble, on s’entraîne, on prépare le spectacle qui a lieu le soir. La vie est communautaire, nous parlons plusieurs langues et nous découvrons un nouveau lieu tous les deux mois. “On ne roule pas dans l’or, mais c’est une vie exceptionnelle, confides Nicolas Bouglione. Nous formons une vraie famille avec des gens venus du monde entier, et nous vivons ensemble toute l’année dans ce véritable village que nous nous déplaçons de ville en ville à la rencontre du public. C’est fabuleux.
Il n’y a pas d’âge pour se lancer dans le cirque ! “Ça peut être pratiqué dès 3 ans”
Une vie nomade en caravane
Dans l’imaginaire des gens, les cirques voyagent encore chaque semaine avec leurs vieilles caravanes. Mais aujourd’hui, les choses ont un peu changé. « Nous vivons toujours dans nos roulottes toute l’année, mais elles ont beaucoup changé, explains Célia Berthier-Caroli. Ce sont aujourd’hui de véritables appartements roulants de 40 m2, dotés de tout le confort moderne, autonomes en énergie et entièrement équipés ! « Quand le cirque s’installe, c’est tout un village qui arrive et qu’il faut installer. « Nous restons entre un et deux mois par ville, pour des raisons écologiques ; il faut vivre avec son temps ! Et puis, la vie du cirque évolue : c’est épuisant de déplacer une mini-ville chaque semaine !
Les arts d’hier et d’aujourd’hui
Depuis sa naissance, le cirque Bouglione a considérablement évolué. A l’origine, ce n’était pas un cirque de ménagerie, mais un… cirque équestre. Les animaux sauvages n’arriveront que un peu plus tard. Depuis 2014, la Belgique interdit les animaux exotiques dans les cirques. Véritable ADN de Bouglione, le cirque a dû se réinventer. “C’était une page à tourner que nous avons choisi aussi de nous réinventer et de nous diriger vers le cirque cabaret, explains Nicolas Bouglione . Cela a été possible grâce à un public qui nous suit de génération en génération, mais aussi grâce à un nouveau public pour qui la cause animale est importante. Le cirque n’a jamais cessé de se réinventer ! Et puis, notre ADN est bien plus que celui des animaux.
Une famille mondiale
Autrefois, les cirques étaient constitués de familles itinérantes qui restaient ensemble plusieurs années. Aujourd’hui, si les membres de la famille, comme Nicolas et Célia, restent d’année en année, les artistes changent. « Chaque saison signifie un nouveau spectacle et donc de nouveaux artistesdit Nicolas Bouglione . Ils viennent du monde entier ! C’est difficile de se dire au revoir à la fin de l’année, car nous devenons une vraie famille. Nous faisons tout ensemble : manger, fêter les anniversaires, faire des activités les jours de congés… L’avantage c’est que notre famille s’agrandit chaque année. Quand on voyage dans n’importe quel pays du monde, il y a toujours un membre de la famille Bouglione à revoir.
Le quotidien d’un enfant du cirque
Les artistes voyagent avec leurs enfants dans les cirques et les pays . « Ils fréquentent une école par correspondance avec leurs parents et ont un professeur des écoles qui suit leur scolarité, explains Célia Berthier-Caroli. C’est très important qu’ils aient un plan B, c’est un travail difficile. Ils se forment également auprès de leurs parents, ou d’un artiste selon leurs envies. C’est comme un cours de sport. Et demandez à l’enfant d’artiste ce qu’il veut faire quand il sera grand, il vous dira : le cirque ! Sofia, 9 ans et originaire d’Italie, est ici avec ses parents. « Je pratique le roller, comme mes parents, et j’ai hâte de participer aux spectacles. C’est une vie que j’aime, nous sommes une grande famille, nous vivons dans plein de pays. Grâce à ça, je parle 5 langues !
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