Il a annoncé son soutien le 13 juillet, juste après la première tentative d’assassinat qui a failli coûter la vie à l’ancien président, lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie. Mais c’est le 5 octobre qu’au même endroit, où Donald Trump organisait un nouveau rassemblement, Elon Musk est apparu à ses côtés pour lui annoncer comment il allait l’aider.
À ce jour, il a fait don de 120 millions de dollars à America PAC, le comité d’action politique qui soutient financièrement la candidature Trump. Il a également créé une loterie offrant un million de dollars à un heureux activiste choisi au hasard et inscrit sur les listes électorales et ayant signé une pétition en faveur de la constitution américaine (et notamment de ses deux premiers amendements sur la liberté d’expression et le droit de porter des armes). ). Jusqu’à présent, quatorze chanceux en ont bénéficié. Un processus limite : Elon Musk est décrit par ses détracteurs comme achetant les voix des électeurs pour élire Trump.
Le ministère de la Justice lui a adressé un avertissement, mais personne ne s’attend à ce qu’il aille plus loin. Jeudi 31 octobre, le milliardaire a obtenu le report après l’élection du procès intenté par Larry Krasner, procureur (démocrate) de Philadelphie. Musk était absent à l’audience, mais le juge, qui avait exigé sa présence, ne lui en a pas tenu rigueur : “il ne va pas prendre une fusée pour atterrir sur le toit de l’immeuble”, a coupé le magistrat aux protestations. de l’accusation.
Il a longtemps voté démocrate.
Longtemps, Elon Musk a voté démocrate et a « adoré » la très progressiste Californie où se trouvait le siège de Tesla. Mais cette grande gueule a toujours agacé beaucoup de monde, notamment à gauche. En août 2021, Joe Biden a organisé un sommet sur les voitures électriques à la Maison Blanche et n’a « pas réussi » à l’inviter alors même que Tesla est le premier constructeur mondial dans ce domaine. Furie musquée. Selon le Wall Street Journal, cet affront serait la raison de sa rupture avec les démocrates. En décembre 2021, il déménage le siège de Tesla à Austin, capitale du Texas, un État très à droite.
Le voilà donc républicain, mais pas encore trumpiste. L’année dernière, il avait encore qualifié Donald Trump de « perdant » et lui avait conseillé de « prendre sa retraite au soleil ». En mars 2023, il avait lancé la campagne de Ron DeSantis, rival malheureux de l’ancien président à la primaire républicaine, lors d’une conversation sur X (anciennement Twitter) qui avait été interrompue en raison de problèmes techniques.
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La transition de son fils l’a fait changer de camp
Sa radicalisation à droite s’explique aussi par la transition de son fils devenu femme à 16 ans. Il a publiquement exprimé son désaccord, ce qui lui a valu d’être accusé de « cruauté » par Vivian Jenna Wilson, qui est désormais son fille, maintenant âgée de 20 ans.
Dans ce contexte, Musk est soudainement devenu fan de Trump. Selon le « New York Times », Elon Musk aurait même dit « I love Trump » à l’un de ses amis proches. Il loue son courage et son sens de l’humour.
Début octobre, il a posé ses valises à Pittsburgh, à l’ouest de la Pennsylvanie, un Etat stratégique dont les 19 électeurs peuvent faire basculer l’élection dans un sens ou dans l’autre. Il y installe une « war room » d’où il pilote lui-même des opérations visant essentiellement à pousser les Républicains à se rendre aux bureaux de vote. Il se rend également sur le terrain et organise des rencontres avec les électeurs. Dimanche dernier, il était l’un des invités vedettes de Trump au Madison Square Garden devant 20 000 personnes. Et selon le Wall Street Journal, il avance des sujets et des théories complotistes favorables au candidat républicain.
S’il est élu, Trump pourra lui dire merci. Il lui a promis une mission d’audit sur l’administration fédérale. À la tête d’un nouveau « département de l’efficacité gouvernementale », Musk travaillerait gratuitement : l’homme le plus riche du monde avec une fortune de 260 milliards de dollars, il n’a pas besoin de salaire. Il prétend n’avoir qu’un seul objectif : économiser 2 000 milliards de dollars de dépenses publiques fédérales…
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