the superb play “Gisèle Halimi, une fierce liberté” to see in Carros and Fréjus

the superb play “Gisèle Halimi, une fierce liberté” to see in Carros and Fréjus
the superb play “Gisèle Halimi, une fierce liberté” to see in Carros and Fréjus

Gisèle Halimi, figure majeure des luttes féministes et anticolonialistes, continue de faire résonner sa voix au-delà des tribunaux. C’est sur scène, cette fois, qu’elle reprend vie grâce à la pièce « Gisèle Halimi, une féroce liberté », mise en scène par Léna Paugam, tirée du livre éponyme d’Annick Cojean et Gisèle Halimi, et interprétée au Forum Jacques. Prévert à Carros, le mercredi 22 janvier, dans le cadre du festival Trajectoires, avant d’être sur les scènes du Théâtre du Forum, à Fréjus, le vendredi 24 janvier.

Sur scène, deux comédiennes de générations différentes, Marie-Christine Barrault et Hinda Abdelaoui, incarnent avec passion et émotion l’avocate, la mère et la combattante décédée en 2020. « J’ai connu un peu Gisèle Halimiexplains Hinda Abdelaoui, principalement pour le procès de Bobigny, mais je n’en maîtrisais pas tous les détails. Pourtant, ce manque de familiarité initial ne l’a pas retenu. « Lors des auditions, j’ai rencontré Marie-Christine et nous avons lu la pièce ensemble. C’était vraiment une belle rencontre, comme un coup de cœur. Tout était fluide et naturel entre nous. » » dit la jeune comédienne qui partage la scène avec une actrice de cinquante ans son aînée. «Je l’ai connue sans la connaître. Son visage ne m’était pas étranger, mais je ne connaissais pas vraiment son travail, la célèbre Hinda Abdelaoui. Au début des répétitions, j’oubliais de donner mes répliques car j’étais complètement absorbé par sa présence. C’est une actrice tellement exceptionnelle, avec une immense classe. Elle est merveilleuse parce qu’elle travaille avec moi comme si j’étais son égale. Quand je serai grand, j’aimerais être comme elle.

Deux voix, une femme

Sur scène, Hinda Abdelaoui et Marie-Christine Barrault incarnent deux facettes d’une même Gisèle Halimi, mêlant jeunesse impétueuse et sagesse affirmée. « C’est rare et merveilleux de jouer le même personnage avec quelqu’un d’autre. Et c’est aussi très beau de voir deux générations différentes, deux parcours différents, raconter la même histoire. C’est une seule et même voix, mais avec deux bouches.

Pour Hinda Abdelaoui, ce rôle marque un tournant. « Ce n’est pas un personnage de fiction que nous incarnons, mais une vraie femme, avec ses hésitations et sa manière unique de construire sa pensée. Ce n’est pas un dialogue, mais seulement textuellement, donc c’est très difficile à apprendre sous forme de texte. Une difficulté en termes d’apprentissage, mais aussi de jeu sur scène.

« Nous nous adressons très directement au public, il n’y a pas de quatrième mur. Et le but n’est pas d’imiter Gisèle Halimi, mais de l’incarner parce qu’on lit et comprend ses paroles.»

Source d’inspiration inépuisable

L’actrice s’est plongée dans les interviews et les plaidoiries du brillant avocat, dont la modernité continue de résonner aujourd’hui. «Quand je répète ses plaidoiries pour les procès de Bobigny et d’Aix (1) il y a un écho incroyable avec les luttes contemporaines contre les violences sexuelles et pour les droits des femmes, comme avec le procès Mazan par exemple.» Une expérience à la fois inspirante et bouleversante : “C’est bouleversant de voir qu’elle a tout compris, tout dit, et qu’il faut encore se battre aujourd’hui pour ces causes.”

La jeune actrice ne cache pas l’impact profond qu’a eu sur elle l’une des plus grandes figures du féminisme du XXe siècle. « Avant, j’étais souvent dépassé par l’ampleur des injustices. Mais en incarnant Gisèle, j’ai appris qu’on peut se battre avec joie et détermination. Elle montre qu’un petit groupe de personnes bien intentionnées peut changer le monde. » Les représentations de la pièce suscitent une émotion intense chez le public. « Sans exception, les gens se lèvent à la fin. Pas pour nous, mais pour Gisèle, précise Hinda Abdelaoui avec humilité, les spectateurs saluent son courage, sa clairvoyance. Ils vibrent de ses paroles, comme si sa présence transcendait l’espace et le temps.

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Avec des interprètes entraînants et des paroles brûlantes d’actualité, cette pièce est bien plus qu’un hommage. C’est un cri du cœur, un appel à poursuivre les luttes inachevées. “Avec Marie-Christine, on vient transmettre sa voix, son engagement, son message, c’est au public de le recevoir et de l’entendre.”

1. Bobigny 1972, Gisèle Halimi défend Marie-Claire Chevalier, jugée pour avoir choisi d’avorter. Aix-en-Provence 1978 : l’avocat soutient Anne Tonglet et Araceli Castellano, victimes de viol, lors du procès de leurs agresseurs.

> Mercredi 22 janvier, à 20 heures, au Forum Jacques Prévert, à Carros. Tarifs de 6,80 à 19,80 euros. Réservations sur forumcarros.com

> Vendredi 24 janvier, à 20h30, au Théâtre du Forum, à Fréjus. Tarifs de 17 à 35 euros. Réservations sur theatreleforum.fr

Une exposition sur les femmes pionnières à Carros

A l’occasion du festival Trajectoires et du spectacle « Gisèle Halimi, une liberté farouche », le Forum Jacques Prévert accueille l’exposition « Femmes pionnières », de l’artiste niçoise Silva Usta. « C’est une énorme coïncidence ! J’étais sur le point d’aller à Paris voir la pièce quand j’ai été contacté par le forum pour exposer”s’exclame le plasticien. Au final, pas besoin de se déplacer, la pièce lui est venue.

Un lieu et un contexte parfaits pour présenter ses dessins de « Virginia Woolf, la femme sensible », « Olympe de Gouges, la révolutionnaire », « Frida Kahlo, peintre de la douleur » ou encore « Gisèle Halimi, l’avocate engagée ».

 
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