Les banques peuvent rémunérer les comptes courants de leurs clients depuis 2005. Un arrêt de la Cour de Justice européenne met fin cette année-là à la règle du « ni…ni » : ni rémunération du compte courant, ni facturation des chèques. Mais vingt ans plus tard, la pratique est loin d’être devenue monnaie courante.
Bunq, N26, Revolut et Sumeria (anciennement Lydia) s’y sont déjà lancés, ainsi qu’un certain nombre de courtiers en ligne comme Trade Republic, Saxo Banque, XTB et eToro, ou encore la plateforme de transfert d’argent de Wise International. Les taux servis se situent au mieux entre 1% et 3% et devraient baisser dans les prochains mois, la Banque centrale européenne poursuivant le cycle de baisse de ses taux directeurs. Trade Republic propose un taux de 3% pour son nouveau compte courant qui vous permet de déposer votre salaire, d’effectuer des virements instantanés gratuits et de payer vos factures. Il comprend également 1 % de « Saveback » sur les paiements par carte.
Avec une rémunération à 3 %, il faut un solde journalier moyen de 3 333 euros pour générer 100 euros d’intérêts bruts sur un an, soit 70 euros après le prélèvement forfaitaire unique de 30 %. La rémunération en compte courant ne permet donc pas de gagner des fortunes. «Mais cela peut être une manière de compenser les frais facturés par votre banque »souligne Anna Meylacq, porte-parole de Panorabanques.
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Les rares acteurs ayant mis en place une rémunération en compte courant sont cependant les établissements fonctionnant 100% sur smartphone et dont les tarifs sont serrés, voire présentant des offres gratuites. Chez Sumeria, l’offre lancée en mai est réservée aux clients effectuant au moins quinze transactions par mois avec leur carte bancaire. Ils perçoivent 2 %, voire 4 % pendant les trois premiers mois pour ceux qui souscrivent à une carte pour la première fois. « Nous récompensons les clients qui utilisent Sumeria comme compte courant »résume Cyril Chiche, le co-fondateur.
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