Lors du Festival de Marrakech, Tim Burton a animé une conférence d’une heure devant une foule de fans et de journalistes. L’occasion pour le réalisateur de 66 ans de revenir sur les débuts de sa carrière qui s’étend sur plus de 40 ans. Paris Match était là.
Après avoir foulé le tapis rouge de la cérémonie d’ouverture en compagnie de Monica Bellucci, Tim Burton a rencontré le public marocain lors d’une conférence donnée dans le cadre du 21ème Festival de Marrakech. Et les spectateurs étaient même un peu trop nombreux ce samedi… Certains ont dû recourir à s’asseoir sur les marches ou se glisser derrière les régisseurs pour pouvoir écouter le cinéaste.
Sur scène, chaussettes rayées visibles et lunettes de soleil sur le bout du nez, Tim Burton s’est d’abord souvenu de ses débuts. Après avoir visionné un extrait de « Pee-Wee Big Adventure » (1985), il ne pouvait cacher son émotion : « C’était mon premier film. C’était génial, j’étais tellement reconnaissant de pouvoir le faire. Et quand l’acteur [Paul Reubens, ndlr.] vous soutient et comprend ce que vous voulez faire, c’est génial. »
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Mais avant de se lancer comme réalisateur à Hollywood, Tim Burton a travaillé comme animateur chez Disney. Des années qu’il qualifie de « misérables » : « J’étais très mauvais en tant que designer et animateur chez Disney. J’ai compris que j’avais une relation étrange avec ce studio, comme au sein d’une famille un peu étrange. Un jour, on s’aime. Un jour, on ne s’aime plus. Là, je pense que j’en ai fini avec eux », a-t-il plaisanté.
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“Johnny Depp n’a jamais eu peur de se déguiser”
Si la salle du théâtre Meydene à Marrakech était pleine de jeunes fans du réalisateur, le compagnon de Monica Bellucci a confié qu’il n’a pas rencontré le même succès avec ses propres enfants, William (21 ans) et Nell (17 ans). « Je ne pense pas que mes enfants aient même regardé mes films », rigole-t-il. « Je ne vais pas leur mettre des lunettes et les forcer à tout regarder. Bizarrement, et c’est plutôt positif, mes films ne les intéressent pas tellement. Ils savent que je suis bizarre mais ils m’aiment bien (rires). Je trouve sain qu’ils ne soient pas obsédés par ce que je fais. Ils doivent avoir leur propre vie, suivre leurs propres voies. »
Concernant ses acteurs préférés – Michael Keaton, Winona Ryder, Helena Bonham Carter et Johnny Depp – Tim Burton loue la « relation de confiance » qui les lie : « Michelle Pfeiffer était prête à tout faire pour le cinéma. Elle a même accepté de mettre un oiseau vivant dans sa bouche avant de le relâcher – on ne pouvait pas faire ça de nos jours », dit-il avant de rassurer le public. «Aucun animal n’a jamais été blessé sur mes plateaux… seulement des humains. »
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Quant à son amitié de longue date avec Johnny Depp et leurs huit collaborations cinématographiques, Tim Burton explique trouver « une certaine liberté » auprès d’acteurs qui n’ont pas peur de se transformer : « Il n’a jamais eu peur de se déguiser, de se maquiller. Je ne travaille pas avec les gens simplement parce que nous sommes amis. Anciennes ou nouvelles rencontres, le but est de savoir de quoi ils sont capables. »
Enfin interrogé sur son côté le plus « bizarre », Tim Burton est catégorique : « Pour moi, mes films sont de l’hyper réalisme. Mais pas pour le reste du monde (rires). »