Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison, dont un ferme. Il a annoncé sa démission.
Une crise à la tête du cinéma français. Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison, dont un ferme, pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020. Le tribunal a estimé que les faits décrit lors de l’audience du 14 juin est allé « particulièrement loin dans le contexte d’une agression sexuelle ». Dominique Boutonnat devra purger sa peine d’un an de prison à domicile avec un bracelet électronique, a-t-il précisé. Dans un communiqué, ce dernier a annoncé sa démission de la présidence de l’institution.
M. Boutonnat, qui réaffirme son « innocence », a décidé de faire appel de ce jugement, selon un message envoyé aux agents du CNC. Décidant « de cesser d’exercer » ses « fonctions à compter de ce jour », il en a « informé » Rachida Dati, la ministre de la Culture, qui a confié « la présidence par intérim du CNC à son actuel directeur général adjoint, Olivier Henrard ».
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Un rendez-vous troublé
Auteur d’un rapport controversé sur le financement du 7e art, ce soutien ouvert d’Emmanuel Macron a vu sa nomination en 2019 être contestée. « Une fois de plus le gouvernement a pris une décision unilatérale sans écouter une grande majorité du secteur qui a une vision différente (…). S’opposer à une vision libérale ne veut pas dire être anti-réformiste», a tonné la Société des réalisateurs de films (SRF), regroupant 300 cinéastes. Depuis sa mise en examen en 2021, de nombreuses voix réclament sa destitution.
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