La reine du 20 Heures de France 2 fait son autocritique. Anne-Sophie Lapix, qui dirige le journal phare de la chaîne depuis 2017, a répondu ce week-end aux questions de nos confrères de La Tribune dimanche. Et d’accepter de s’exprimer, une nouvelle fois, sur une critique récurrente dont elle fait l’objet : sa propension à couper la parole à ses interlocuteurs en plein entretien, ou même afficher un petit sourire narquois selon les réponses qu’elle obtient ou non. La journaliste confie que beaucoup de réflexion précède le moment où elle décide d’interrompre son invité : «Je me mets à la place du public. Si je me dis ‘il y a quelque chose qui ne va pas’ pendant que mon invité parle, je lui demande immédiatement de clarifier sa pensée ou je le confronte à ses contradictions.« . Et de préciser : «Mon objectif n’est pas d’être agressif« .
“J’ai aussi essayé d’effacer mon ironie» : la journaliste Anne-Sophie Lapix parle de son style d’interview sur France 2
Celle qui a également travaillé pour Canal+ entre 2008 et 2013 où elle présentait le magazine politique dimanche+ assure qu’elle a fait évoluer son style d’entretien. “Arrivée à 20 heures, J’ai aussi essayé d’effacer mon ironiequi n’a pas été mal accueilli lorsque j’ai présenté une émission politique sur Canal+», rembobine Anne-Sophie Lapix. Mais elle assure qu’elle n’a pas complètement changé de forme : «Après, oui, j’ai toujours un petit sourire quand je pose des questions « taquines ». Ce n’est pas bien accueilli par certains invités. Mais dommage, on ne peut pas tout contrôler !« .
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“Interviewer un Président de la République est toujours un moment particulier et délicat» : Anne-Sophie Lapix revient sur sa dernière interview avec Emmanuel Macron
Dans cette même interview, la professionnelle de l’information revient sur ses relations réputées au mieux distantes, et au pire tendues, entre le président de la République Emmanuel Macron et elle. Un président qu’elle a eu l’occasion d’interviewer jeudi dernier en compagnie de son confrère de TF1 Gilles Bouleau. “Interviewer un Président de la République est toujours un moment particulier et délicat. Le plus difficile est parfois de pouvoir l’interrompre sans froisser les téléspectateurs. C’est quand même nécessaire parce que sinon, on ne sert à rien, ça devient un discours», conclut Anne-Sophie Lapix.
