«Je ne voulais pas reproduire» – .

«Je ne voulais pas reproduire» – .
«Je ne voulais pas reproduire» – .

Elisabeth Quin présente le 28 minutes d’Arte depuis 2012. La journaliste sexagénaire, plutôt discrète sur sa vie privée, est mariée au rédacteur en chef de L’Obs et écrivain, François Armanet. En 2003, elle a également adopté une petite fille cambodgienne avec un autre homme dont elle s’est séparée, aujourd’hui décédé.

Aujourd’hui âgée de 22 ans, Ouna Thavery (Thavery est son prénom à la naissance, Ouna un prénom « irlandais ») fait la fierté de sa mère. La journaliste a publié un livre relatant l’adoption de sa fille en 2004, intitulé « Tu n’es pas la fille de ta mère ». Elle dit s’être sentie « arrivée à destination » en rencontrant son enfant dans un orphelinat. « Avec son père adoptif, on tâtonnait » a-t-elle déclaré pour décrire les premiers instants de la vie de parents. « Quand j’ai adopté ma fille, je n’avais aucun repère, je ne connaissais pas de parent adoptif. Je me suis lancé à corps perdu dans ce genre de processus d’adoption internationale complètement aberrant, sans savoir ce que cela allait être au quotidien. J’avais deux questions en tête : quand sera-t-elle ma fille ? Quand serai-je sa mère ? a-t-elle déclaré dans une interview. accordée au Monde, paru le 26 mai 2024. Aujourd’hui, sa fille vit dans un studio à 400 m de chez elle : “La bonne distance pour être fusionnelle” a estimé en riant Elisabeth Quin.

Pour la vie de tous les jours, elle est revenue au moment où ça a cliqué. Ainsi, elle décrit une directrice d’orphelinat « pressée, dépassée, agacée par [son] avancer à un rythme tranquille pour ne blesser personne, [sa] sensibilité d’un Occidental qui, selon lui, ne comprenait rien au contexte. Mais ses inquiétudes s’effacent lorsqu’elle rencontre sa fille, âgée de 13 mois, alors au berceau.

« Je sais que j’ai vu un regard, que ce regard avait deux mains, que ces deux mains s’accrochaient à une barre de berceau en bois, et ces deux yeux m’ont dit quelque chose. Non pas ‘Tu es ma mère’ mais ‘Sortez-moi d’ici’, du moins c’est ce que j’ai cru lire dans ces yeux, ‘Emmène-moi avec toi’. De là, j’ai tressé et noué l’histoire d’un bébé qui aurait pu reconnaître sa future maman. J’ai eu ce flash, ‘Je veux être sa mère’, à ce moment-là. elle se souvint.

La journaliste a ensuite donné les raisons pour lesquelles elle préférait l’adoption à un enfant biologique, arguant qu’elle ne « se voyait pas ajouter un enfant ». « Je ne voulais pas me reproduire. C’était une position dont je murmurais. Aux yeux des autres, le fait de ne pas vouloir se reproduire fait de vous un être incomplet, une femme dubitative, méfiante de ne pas vouloir faire partie du grand collectif féminin dont la mission est de se reproduire et de se perpétuer. Cela m’a valu des réactions sarcastiques, brutales et de l’incompréhension (…) de la part des personnes que j’ai rencontrées dans ma vie. m’a ramené l’image de la mère blanche française adoptant en Asie un enfant abandonné par ses parents biologiques. Que sont ces blancs qui partent chercher un supplément d’âme exotique dans les pays en voie de développement ? au lieu d’aider ces pays ? », a-t-elle rapporté.

Aujourd’hui, après vingt ans passés auprès de sa fille adoptive, Elisabeth Quin se dit en paix avec le sujet : « Maintenant, je l’aborde beaucoup plus sereinement. Je n’ai ressenti aucune passion à l’idée de me chercher. et de me retrouver diffractée par le visage, les attitudes, les comportements d’un enfant qui serait le mien.

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