Yassine Belattar et Benjamin Duhamel se disputent en direct sur BFMTV

Yassine Belattar et Benjamin Duhamel se disputent en direct sur BFMTV
Yassine Belattar et Benjamin Duhamel se disputent en direct sur BFMTV

Explication franche entre Benjamin Duhamel et son invité. Dans « Tout le monde veut savoir », le journaliste de BFMTV a reçu Yassine Bellatar ce mardi 29 octobre 2024. La présence de l’humoriste franco-marocain – au sein de la délégation pléthorique et éclectique accompagnant Emmanuel Macron au Maroc – est critiquée par la droite et dirigeants politiques d’extrême droite.

« Benjamin, tu as changé de patron, profite pour devenir journaliste à part entière »

Ancien chroniqueur de « TPMP » et engagé dans plusieurs dossiers de société comme la lutte contre le racisme, Yassine Belattar a été condamné en septembre 2023 à quatre mois de prison pour menaces de mort et crimes visant plusieurs personnalités du monde du spectacle entre 2018 et 2019. Il est également critiqué pour avoir participé à une manifestation du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en ), groupe dissous en 2023. »Comment ce soi-disant comédien, condamné pour menaces de mort, proche des antisémites du CCIF, peut-il être présent lors d’un déplacement d’une telle importance en compagnie du président de la République ? C’est aussi irrespectueux envers la France que envers le Maroc», a par exemple dénoncé sur le réseau social X le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.

« Vous êtes un comédien, certains disent controversé, et avez mis en avant votre participation à une manifestation du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) en 2019.», a lancé le journaliste au début de son entretien. “J’ai fait d’autres choses, je pense», a rétorqué, déjà agacé, Yassine Belattar. “Laisse-moi juste finir, je te donne la parole dans un instant», reprend Benjamin Duhamel. “Votre présence suscite de nombreux commentaires… D’ailleurs, vous ne faisiez pas partie de la première liste donnée par l’Elysée. J’ajoute que l’entourage du président dit que votre présence ne constitue en aucun cas un soutien à vos idées.», a-t-il souligné. “Bien sûr, si vous me présentez ainsi, je trouve cela un peu déplorable mais ce n’est pas grave. Vous prenez ce qui vous arrange dans la polémique”répondit le comédien. “Nous avons plus que le sentiment que l’Élysée n’accepte pas que vous fassiez partie de cette délégation »a insisté le présentateur.

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C’est vous qui n’acceptez pas que des personnes appelées Yassine Belattar puissent être autre chose que des cibles, éliminées du débat public.» a contre-attaqué le comédien. « Nous allons fixer quelques règles pour cet échange, nous vous invitons à vous donner la parole » a répondu le journaliste de BFM. « Je n’ai aucune envie de cibler qui que ce soit » ajoute-t-il, rappelant que d’autres personnalités franco-marocaines sont présentes dans la délégation, comme Jamel Debbouze, “mais il n’y a pas une telle controverse.” “Benjamin, tu as changé de patron, tu en profites pour devenir journaliste à part entière, et quand tu as une Source, tu l’identifies”, Yassine Belattar a alors dit sèchement.

“Qu’est-ce que tu veux dire par là?” demande prudemment le journaliste. “Donnez-moi une idée publique que j’ai, où je pourrais être affilié à n’importe quel islamisme radical.” poursuit le comédien. Le dialogue de sourds s’est ensuite poursuivi dans une ambiance plus que tendue. “Pour qu’on essaye de faire cet entretien dans les règles de l’art, je repose la question, l’entourage du Président de la République dit que votre présence dans la délégation ne vaut pas adhésion”, répète-t-il en citant “Agence France Presse” comme Source principale. “Je ne sais pas ce que tu veux de plus.” ajoute-t-il.

« Votre petit monde d’éditorialistes, de présentateurs ou de quasi-journalistes n’a jamais accepté l’idée que des gens comme moi s’émancipent »

Yassine Bellatar

“Benjamin, je sais que ça a dû être une longue journée.” répond son invité, avant de poursuivre : « Je suis un artiste marocain et français. Je fais ce métier depuis 20 ans. Votre petit monde d’éditorialistes, de présentateurs ou de quasi-journalistes n’a jamais accepté l’idée que des gens comme moi s’émancipent pour faire autre chose que raconter des blagues”, continue-t-il. “Nous avons d’autres ambitions (….) Je suis triste de la façon dont vous l’avez présentée, mais c’est un très bon jour pour la relation entre la France et le Maroc”, assure-t-il encore. Puremédias vous invite à visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.

Mais l’échange ne s’est pas arrêté là. « Oui, j’ai organisé une manifestation contre l’islamophobie en France. Je sais qu’il n’y a pas de public sans l’Islam. ajoute Yassine Bellatar dans une nouvelle fouille. « Laissez-moi être ferme, nous arrêtons les attaques ad hominem. Pouvons-nous essayer d’avoir un échange ? le journaliste l’interrompt. “Non non, je suis convaincu que tu es un gars formidable à l’extérieur mais il ne faut pas me prendre pour un idiot. » a alors lâché l’interviewé.

« Je regrette que nous ne puissions pas avoir cette discussion de manière plus apaisée »

Benjamin Duhamel

L’animateur a alors tenté à plusieurs reprises de reprendre le contrôle de son interview, malgré les remarques constantes de l’humoriste, visiblement très déçu de la direction de l’interview. “Je regrette que nous ne puissions pas avoir cette discussion de manière plus pacifique”, » ajoute-t-il avant de poser une dernière question sur la réaction de Marine Le Pen à son invitation à la délégation. « Marine Le Pen risque d’être élue si les journalistes relayent les propos les plus salaces de l’histoire de la Ve République » affirme le comédien, s’assurer que “c’est l’extrême droite qui a créé cette polémique” autour de lui pour détourner l’attention du procès vers les assistants parlementaires fictifs.

“Benjamin, nous avons le même âge, la prochaine fois que nous parlerons, donne-moi le même respect que tu accordes aux autres”, ajoute-t-il un peu plus tard, avant que le journaliste ne mette fin à l’échange. «Mes questions n’étaient en aucun cas irrespectueuses, mais étaient fondées sur des faits et je défie quiconque de pouvoir remettre en question ces faits avancés. Pour le reste, vous aviez la parole et je crois que vous avez pu présenter ce que vous vouliez. Merci donc d’avoir été invité sur une chaîne qui donne à chacun la possibilité de s’exprimer. Benjamin Duhamel a conclu.

 
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